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Mathieu Bergen (#4): « Remettre l’ouvrage sur le métier et y croire »

Samedi soir, en déplacement à l’US Lambusart, Courtrai a constamment couru derrière le score. Les Flandriens se sont cependant accroché, et à force de volonté, ont recollé à un petit point alors qu’il restait deux minutes à jouer, mais ils se sont finalement inclinés sur le fil : 73-71. A l’issue de cette nouvelle défaite, la cinquième d’affilée, le capitaine Mathieu Bergen n’avait pas trop envie de s’exprimer. « Je suis trop déçu. La semaine dernière, on a perdu après prolongation contre le RPC Anderlecht. Et cette fois, on s’incline avec deux petits points d’écart. C’est dur. »

Le lendemain, après une nuit de sommeil, il avait (un peu) retrouvé le moral. « La vie continue. On doit remettre l’ouvrage sur le métier, continuer à y croire et espérer que la pièce finira par tomber du bon côté. Lors des deux derniers matches, le match s’est joué sur des détails. »

Ce scénario n’était pas du tout celui envisagé au départ. « Au départ de la saison, on ambitionnait le Top 5. Avec une seule victoire au compteur, on est loin du compte, je le concède. En fait, nous vivons un peu le même scénario que la saison dernière. A l’époque aussi, nous avions entamé le championnat par 1 sur 6, et nous avions 2 sur 13 à l’issue du premier tour de compétition. J’espère que nous compterons davantage que deux victoires, lors de la trêve hivernale. Il faut essayer de retirer le positif des deux dernières défaites. Au moins, on s’est battu jusqu’au bout. Cela n’avait pas été le cas lors des matches précédent, où l’on avait eu tendance à baisser les bras lorsqu’on s’était retrouvé mené au score. Contre le RPC Anderlecht et à l’US Lambusart, il n’a pas manqué grand-chose. Ce sont ces quelques petits pourcents en plus qu’il faut essayer d’ajouter. Et de préférence, déjà samedi prochain, à l’occasion de la visite des Stella Artois Leuven Bears, un concurrent direct. »

Mathieu Bergen n’a jamais connu d’autre club que Courtrai. « J’ai commencé dans les équipes de jeunes et je n’ai jamais quitté le club. Cela doit faire une petite quinzaine d’années que j’y joue, maintenant. Mon meilleur souvenir, c’est la montée en D3, il y a six ou sept ans. Nous jouions avec beaucoup de jeunes joueurs avec lesquels j’avais fait toutes mes classes, et nous nous entendions tous très bien. »

Courtrai joue dans les superbes installations du Lange Munte, également utilisé par les Belgian Cats et pour des tournois internationaux de volley. Mais le club a du mal à décoller. Question de moyens financiers. « Une bonne partie de l’argent de la ville va vers le football », constate Mathieu Bergen. « Pareil pour les sponsors. Nous recevons un peu de subsides également, mais pas suffisamment pour monter une équipe réellement compétitive. »

Il faut s’en faire une raison : le football est roi en Belgique, surtout lorsque le club de la ville joue en D1 et le basket en D3. Courtrai a donc du mal à séduire le public également. « Parfois, nous organisons des actions et il y a un peu de monde au Lange Munte. Mais, en temps normal, nous évoluons devant une cinquantaine de spectateurs. »

Daniel Devos

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