Vendredi, les promus d’Esneux Saint-Michel ont réussi un gros coup en venant à bout du leader Croonen Lommel, invaincu jusque-là, sur un score impressionnant : 80-59. « Pour moi, être leader après quatre journées ne signifie rien », tempère le coach Didier Longueville. « Cela peut résulter d’un calendrier favorable – Lommel n’a pas encore rencontré Sprimont ou Tongres, par exemple – ou de circonstances de matches. Donc, je me réjouis simplement d’avoir gagné un troisième match cette saison. »
Il n’empêche : Lommel était l’une des bonnes équipes de TDM2B la saison dernière. Les Limbourgeois avaient longtemps lutté avec Tongres pour la première place, avant que les deux formations ne bâclent volontairement leur fin de saison pour éviter de monter. Mais vendredi, le collectif liégeois pris le meilleur sur les individualités adverses. « Mon meilleur marqueur a inscrit 14 points et mon plus faible marqueur, 6 points », poursuit Longueville. « Les points ont été bien répartis, et c’est très bien ainsi. D’un autre côté, c’est indispensable également car je n’ai pas d’individualités capables de gagner un match tout seul. Du côté de Lommel, Martijn Hendrickx était déjà à 28 points au repos. Nous savions qu’il n’en inscrirait pas 56 au total, mais d’un autre côté, il fallait le tenir à l’œil car il tourne quand même à 33 points de moyenne (ndlr : avec un match à 45 points à Ekeren). Mathijs Gijbels s’est légèrement blessé et Joeri Moonen a dû beaucoup jouer. Nous avons tourné à 9 joueurs, et Lommel à 7 joueurs. La fatigue s’est installée dans les rangs visiteurs, et cela nous a permis d’émerger. »
Voilà donc Esneux avec trois victoires en cinq matches. Satisfait ? « Au final, oui », reconnaît Longueville. « Nous aurions pu compter cinq victoires comme nous aurions pu avoir un actif toujours vierge. Contre Sainte-Walburge, nous gagnons sur le fil alors que nous avons compté 9 points de retard. Par contre, contre Hasselt, nous avons compté 15 points de retard mais un joueur adverse a inscrit six tirs à trois points et nous avons finalement été battus. A la fin, chance et malchance s’équilibrent. J’estime donc que nous sommes à notre place. »
Didier Longueville en est à sa 15e saison à Esneux. Il connaît donc le club comme sa poche. « Ces 15 saisons ont été passées entre la Régionale 1 et la Nationale 3. Cette année, nous sommes remontés en ayant terminé 2e dans le sillage du Casino Spa et en ayant remporté les play-offs contre Belleflamme. J’en suis très heureux, car je trouve beaucoup plus agréable d’évoluer en Nationale 3. Les matches sont de meilleure qualité, les coaches sont plus réputés également. L’objectif ? J’ai l’habitude de prendre match par match, et je verrai où cela nous mènera. Dans l’équipe, il n’y a que deux joueurs qui ont déjà évolué à ce niveau. Les autres découvrent la TDM2. Je ne doute pas qu’ils aient le niveau, mais j’aimerais qu’ils puissent s’inscrire dans la durée dans cette série, au niveau collectif également. »
Daniel Devos