Catégories
TDM1

2016, une année mouvementée pour Stéphane Moris

Pour Stéphane Moris l’année 2016 a été particulièrement mouvementée. Pendant l’été, les mauvaises nouvelles se sont accumulées. Il y a eu la cessation d’activités des Voo Wolves de Verviers Pepinster, dont il fut l’une des victimes. Ensuite, le décès de sa maman, dont il était très proche. Puis, le 25 novembre, un rayon de soleil est tout de même venu illuminer le foyer, avec la naissance de son fils. Et pour celui qui s’est fait tatouer le mot « Family » sur son bras, c’est loin d’être anodin.

Aujourd’hui, cet ancien joueur d’Alost, Gand, Monthey (Suisse), Louvain et Pepinster, doit « se contenter » de la TDM1, avec le Royal IV Brussels fraîchement promu. Un choix qui coulait de source pour ce Bruxellois de naissance qui n’avait jamais joué dans la capitale ? « Pas nécessairement. En fin de saison dernière, j’avais eu une proposition de D1, mais j’espérais toujours continuer à Pepinster. Puis, lorsque la cessation d’activités des Voo Wolves s’est confirmée, mon agent m’a proposé des clubs au Maroc, en France ou en Espagne. Avec l’état de santé de ma mère qui se détériorait, ce n’était pas le moment de partir à l’étranger. Plus tard, peut-être. Alors que j’étais en vacances à Marrakech, le Royal IV m’a contacté. Cette proposition est tombée à point nommé. Pour ne pas trop m’éloigner, jouer dans la capitale était l’idéal. Evoluer un jour à Bruxelles faisait partie de mon plan de carrière, mais ce n’était pas planifié aussi tôt. Les circonstances ont un peu précipité les événements. »

En D2, Stéphane Moris un joueur dominant. Et les promus du Royal IV se débrouillent plutôt bien. En début de saison, ils faisaient même office de révélation. Ces dernières semaines, c’était un peu plus compliqué. « Au départ, on avait une très bonne équipe, et cela s’est confirmé sur le terrain », poursuit Stéphane Moris. « Puis, Fayçal Laït est parti jouer au Maroc, dans le club où j’aurais pu aller également. C’était tout de même un joueur important et il a laissé un vide. Depuis un mois, Rochdi Benzouien est blessé. Nous évoluons donc sans meneur spécifique, et cela aussi, nous le ressentons. Mais je suis persuadé que nous allons remonter la pente. Cette équipe possède encore une belle marge de progression. Déjà, compte tenu des circonstances que nous avons connues, les résultats sont très bons. Nous avons battu Oxaco, un ténor de la série, et ne nous sommes inclinés que de cinq points à Waregem, le champion sortant. Le Royal IV est à sa place en D2.

Contrairement à Amaury Jadin, une autre victime de la cessation d’activités de Pepinster, qui a déclaré que « le basket professionnel était derrière lui », Stéphane Moris considère qu’il a encore un avenir dans la plus haute division nationale. « A 30 ans, je ne suis pas fini. Actuellement, je fais partie des meilleurs marqueurs et des meilleurs rebondeurs de D2. Cela devrait attirer l’attention. Je suis en pleine forme, je m’entraîne presque plus que lorsque j’évoluais en D1. Le matin, par exemple, je m’entraîne sous la houlette d’un préparateur physique. Récemment, j’ai encore reçu une proposition d’un club de D1, mais financièrement, elle n’était pas très intéressante. En fin de saison, qui sait ? Quant à l’étranger : cela me plairait aussi, mais avec mon fils en bas âge, il vaut sans doute mieux attendre un peu. Mon agent a déjà placé plusieurs joueurs au Maroc, dont deux anciens joueurs américains de Pepinster. Je les ai eus au téléphone, cela a l’air de se passer très bien. »

Daniel Devos

Laisser un commentaire