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Pascal Horrion (Sprimont): « C’est un championnat très bizarre »

Promu de Régionale 1, le Point Chaud Sprimont a débuté le championnat de TDM2, Série B, en mode mineur. Mais l’équipe a progressivement trouvé son rythme, et aujourd’hui, sans avoir l’air d’y toucher, partage une belle 3e place avec Neufchâteau (où il se rend ce week-end) et Geel. « Au départ de la saison, j’aurais signé des deux mains pour occuper une telle position », reconnaît le coach Pascal Horrion, qui a entamé sa 12e saison sur le petit banc des Verts. « Je dois reconnaître que nous sommes peut-être classés un peu trop haut par rapport à la valeur réelle de l’équipe. »

Il y a trois ans à peine, Sprimont jouait encore en D2. « Mais la direction a alors décidé d’arrêter le haut niveau (NDLR : un peu comme il l’a fait avec l’équipe féminine) et de recommencer avec la deuxième équipe, en Régionale 2. Certains joueurs sont partis, d’autres sont restés, mais on a remporté le championnat de R2 en surclassement. Dans la foulée, on a aussi été champion de R1, avec 4 défaites. Et nous revoilà en D3… »

Avant de viser, à nouveau, la D2 ? Sprimont n’en est pas encore là. « On est en train de rajeunir progressivement l’effectif », poursuit Pascal Horrion. « Notre équipe est assez âgée. Nous avons même un joueur de 37 ans, Hervé Cordonnier, qui vit probablement sa dernière saison. D’autres ont aussi dépassé la trentaine, mais peuvent encore jouer quelques années. Pour parler les jeunes : je suis très satisfait de notre jeune meneur de 18 ans, Charles Perrier, arrivé d’Andenne. Personnellement, j’y croyais dur comme fer. D’autres étaient plus sceptiques, mais il démontre aujourd’hui qu’il a l’étoffe d’un bon meneur en D3. »

Un savant amalgame entre des joueurs expérimentés et quelques jeunes, c’est souvent un bon mix pour garantir une belle saison. « Mais cela ne marche pas à tous les coups », relativise Pascal Horion. « Au départ, certains anciens ont éprouvé quelques difficultés à trouver le rythme, mais maintenant, ils sont dans le coup. Au premier tour, nous avons aussi disputé de nombreux matches en déplacement, ce qui peut également expliquer des résultats un peu moindres. Nous aurons plus de matches à domicile au deuxième tour, nous devrions donc encore progresser au classement. Mais ce n’est que théorique, la vérité provient toujours du terrain. Par conséquent, nous ne tirons pas de plans sur la comète. Nous prendrons match par match et nous verrons où cela nous mènera. »

Dans l’ensemble, les clubs liégeois sont plutôt à la traine en TDM2, Série B. Les clubs limbourgeois et anversois sont-ils à ce point supérieurs ? « Non, je ne trouve pas », se risque Pascal Horrion. « Mais c’est un championnat très bizarre. Tout le monde peut battre tout le monde, et à fortiori, tout le monde peut aussi perdre contre tout le monde. Nous en sommes d’ailleurs la plus parfaite illustration : nous avons battu Lommel et Geel, et perdu d’un point contre Tongres, mais nous avons pris l’eau contre Sainte-Walburge, qui est monté avec nous comme 2e de R1 et qui se débat dans les tréfonds du classement, ou contre Willebroek et Hasselt, qui sont moins bien classés que nous. »

En 12 ans à Sprimont, Pascal Horrion a vécu toute l’histoire récente du club. Ses meilleurs souvenirs ? « Toutes les montées sont belles, et j’en ai connu quelques-unes. Mais je retiens surtout les play-offs de D2, lorsque nous avons battu Waregem à domicile… »

Daniel Devos

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