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Diana Taurasi définitivement sur une autre planète

Mike-le-Tigre (de Sibérie, évidemment) est toujours du voyage lorsque l’UMMC Ekaterinbourg se déplace. La mascotte du club russe était donc présente, ce mercredi à Villeneuve d’Ascq, accompagné par une poigne de supporters orange qui n’hésitent pas à se farcir les 6.000 kilomètres, et a mis l’ambiance dans le Palacium pour ce qui constituait une revanche de la Supercoupe d’Europe, remportée de trois points en septembre par Emma Meesseman et ses coéquipières.

« La différence, par rapport à la Supercoupe, est que nous avons deux joueuses de moins alors qu’Ekaterinbourg a quatre joueuses de plus. Et lorsqu’on sait que deux de ces quatre joueuses sont les Américaines Diana Taurasi et Kristi Toliver, cela fait une sacrée différence », constate le coach français Frédéric Dusart.

Et de fait : Taurasi a évolué sur une autre planète, ce mercredi.  34 points, 3 rebonds et 4 assists, excusez du peu. Elle a permis aux championnes d’Europe en titre de l’emporter 69-88 dans le Nord Pas-de-Calais.

« Au vu de ces chiffres, on pourrait penser que le match a été facile. Ce ne fut pas le cas », précise le coach de l’UMMC, l’Allemand Olaf Lange.

Il a raison : dans le premier quart, Villeneuve d’Ascq a joué en surrégime pour mener 21-16 après dix minutes. Mais, avec huit joueuses seulement, on savait que les Guerrières devraient rendre les armes, à un moment donné. « Et encore : à midi, nous n’étions que six », ajoute Frédéric Dusart. « Deux joueuses étaient malades, dont Alina Iagupova qui, paradoxalement, nous a sorti une prestation cinq étoilés le soir. »

Iagupova, c’est cette joueuse ukrainienne qui, l’an passé, avait débuté la saison au Mithra Castors Braine avant de filer à l’anglaise à la veille d’un déplacement à… Ekaterinbourg, précisément. Mercredi, elle s’est fendue de 22 points à du 53% de réussite (4/6 à deux points et 4/9 à trois points).

Quant à Emma Meesseman : elle n’a pas débuté dans le cinq de base, mais s’est montrée productive dès son entrée au jeu. A la mi-temps, elle avait déjà inscrit 8 points et capté 4 rebonds en 9 minutes de jeu. Elle finira le match avec 10 points et 6 rebonds.

Dix minutes après le buzzer final, elle a été la première à sortir du vestiaire. Pressée de retrouver sa famille, avant de reprendre l’avion pour la lointaine Sibérie. Quand on vit à 6.000 kilomètres de la Belgique, et qu’on passe de nombreuses heures dans l’avion (même si l’UMMC affrète à chaque coup un jet privé), ce sont des moments rares.

 

Daniel Devos

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