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Les frères Pirlot opposés dans le derby namurois

Une fois n’est pas coutume, c’était la grande foule au Hall des Sports de la rue Tautis, dimanche après-midi, pour le derby namurois de la Top Division Men 2, Série B, entre le New Alsavin Belgrade et le BC Loyers.

« C’est toujours un match un peu particulier dans le sens où c’est le seul derby de la province », affirme Julien Pirlot, qui dispute sa troisième saison sous le maillot de Loyers. « Pour moi, ce match était encore plus spécial puisque, cette saison, mon frère Mathieu évolue dans l’équipe adverse. Nous ne nous étions encore rencontrés qu’une seule fois en compétition officielle : c’était en 2008. J’évoluais à Fleurus et lui à Nivelles. J’étais parti à Fleurus après la faillite de l’Atomia Bruxelles, et cette saison-là, le CEP avait été champion de D2 après une finale contre Sint-Jan. »

Belgrade et Loyers se tiennent actuellement de près au classement.  « Ce sont deux clubs très semblables, où l’aspect familial est privilégié », confirme Julien. « En ce qui concerne Loyers, nous sommes un peu en retard sur notre tableau de marche. Nous avons commencé la saison par deux défaites, dues essentiellement au fait que l’effectif a été fortement renouvelé et qu’il a fallu trouver la bonne alchimie. Mais avant le derby, nous étions dans une spirale ascendante concrétisée par cinq victoires d’affilée. L’objectif est le Top 5. Si nous l’atteignons, ce serait la troisième fois d’affilée que le club termine en haut du classement, ce qui constitue tout de même un bel exploit. J’espère que Loyers parviendra à se maintenir à ce niveau au cours des prochaines années et, pourquoi pas, à franchir une étape. La province de Namur mériterait d’avoir un club à l’étage supérieur. Mais en évitant de commettre l’erreur de Belgrade la saison dernière : l’équipe n’était pas prête à monter en D2, elle avait été construite pour la D3. Mais, vu les désistements, on leur a demandé de monter et ils ont relevé le challenge. Ils n’auraient pas dû accepter.»

Le frangin, Mathieu Pirlot, dispute précisément sa première saison à Belgrade. « Elle se passe comme prévu. Par rapport à l’équipe descendue de D2, six joueurs sont restés et quatre sont arrivés. Nous avons subi deux défaites évitables, mais à part cela, nous sommes dans les temps. »

Et le derby de dimanche ? « Pour les clubs, c’est un match excitant : c’est toujours valorisant d’être le premier club de la province. Pour les joueurs, c’est plus une confrontation entre amis : tout le monde se connaît. Pour moi, comme pour mon frère, le match était surtout spécial parce que Julien joue dans le camp d’en face. Comme il l’a dit, c’était seulement la deuxième fois que nous nous affrontions. Et l’une des dernières, aussi, puisque je compte arrêter ma carrière en fin de saison : à 33 ans, j’estime qu’il est temps de penser à autre chose. »

Existe-t-il des différences entre les deux frangins ? « Oui, mais des similitudes aussi », estime Mathieu. « Nous sommes tous les deux des shooteurs. Julien est peut-être un peu plus à l’aise dans les pénétrations, et dos à l’anneau. La faillite de l’Atomia Bruxelles a freiné sa carrière à un moment où il était bien lancé. Nous en avons encore discuté récemment : si, comme aujourd’hui, les clubs de D1 étaient obligés d’aligner six joueurs belges, il aurait sans doute retrouvé plus facilement un autre club. Moi, j’ai dû me contenter d’une carrière plus modeste : Gilly, Nivelles, Carnières, Loyers…  Je jouerai donc, dimanche, contre l’un de mes anciens clubs. »

Dimanche, la victoire est revenue à Belgrade qui s’est imposé 79-67 après avoir fait la cours en tête quasiment depuis le début. Le nouveau coach Pascal Chouli (ex-Essor Charleroi et CEP Fleurus), qui a succédé à Julien Marnegrave démissionnaire et avait dispensé son premier entraînement le mardi précédent, a donc parfaitement réussi ses débuts. « Belgrade a la deuxième défense de la division. Comme Chouli a la réputation d’être un coach aux accents défensifs, il devrait bien nous convenir », estime Mathieu Pirlot.

Daniel Devos

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