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Fayçal Laït : « Une promotion pour le basket bruxellois »

Le derby bruxellois de vendredi, au stade Fallon, ne pouvait pas mieux tomber : les deux équipes occupent actuellement les deux premières places de la Top Division Men 2A. Si le Royal IV est toujours invaincu, l’UB Woluwe est désormais son premier challenger.

Ce sera aussi un match particulier pour Fayçal Laït et Estime Vangu. Les deux joueurs avaient quitté l’UBW en 2014 pour rejoindre le CEP Fleurus, et figurent aujourd’hui parmi les principaux artisans du beau début de saison du Royal IV. « Nous apportons notre écot », relativise Fayçal Laït, « mais pour moi, c’est surtout la base de la saison dernière qui est importante. C’est là qu’ont été bâties les fondations. Il ne faut pas oublier que ce groupe est monté à trois reprises. Les nouveaux joueurs, dont je fais partie, se sont bien intégrés et c’est cette osmose qui représente la clef du succès. »

Quant au match de vendredi ? « L’UB Woluwe est l’un de mes anciens clubs et j’y connais encore beaucoup de monde, mais je n’y ai joué qu’un an. Donc, avant d’être spécial, ce sera surtout un match de basket agréable à jouer, dans une salle qui devrait accueillir beaucoup de monde et avec une belle ambiance. Je ne ressens pas de pression particulière, simplement du plaisir. Ce qui me réjouit surtout, c’est que le basket bruxellois commence à pointer le bout du nez. Avec le RPC Anderlecht, la capitale compte désormais trois équipes qui produisent du beau basket en Top Division Men 2A. On a souvent reproché aux basketteurs bruxellois d’être indisciplinés, difficilement gérables. Nous avons à cœur de démontrer le contraire. En-dessous du Basic-Fit Brussels, qui tire son épingle du jeu en Scooore League depuis trois ans, Bruxelles mérite d’avoir des équipes performantes dans les divisions inférieures également. Cela commence à être le cas, mais par rapport à la Flandre, la capitale reste le parent pauvre alors qu’elle foisonne de talent. Oui, je sais : question de sponsors… »

La belle saison 2013-2014 de Fayçal Laït à l’UB Woluwe lui a valu, tout comme à son copain Estime Vangu, un beau transfert au CEP Fleurus. Malheureusement, tout s’est arrêté brutalement, de manière dramatique, avec une sale blessure. « C’était en tout début de saison », se souvient Fayçal. « Les gens qui étaient là ont tout de suite compris, à l’état de ma jambe, que c’était sérieux. Et effectivement : je m’étais déchiré les ligaments croisés, et une partie du ménisque était atteinte également. Ce qui signifie neuf mois sur la touche. La saison était terminée avant d’avoir réellement commencé. J’ai travaillé avec Peter Sempels, le kiné de Charleroi et de l’équipe nationale, qui était à Louvain à l’époque. Une période compliquée, durant laquelle j’ai dû mordre sur ma chique, mais nous avons réalisé du bon travail, puisqu’aujourd’hui, touchons du bois, je ne ressens plus rien. J’étais parti plein d’ambition au CEP Fleurus, qui reste un club emblématique de la D2 où il a souvent visé le haut du tableau. Le club comptait sur moi, et je n’ai pas pu répondre à l’attente à cause de cet accident. Cela reste une déception. »

Objectif, donc : se refaire une santé au Royal IV. « Mon frère y jouait, et un membre du comité est l’un de mes oncles, mais ce ne sont pas les seules raisons de mon choix. Je suis Bruxellois et j’exerce le métier de professeur d’éducation physique dans la capitale. La perspective de rejouer près de chez moi m’a semblé attrayante. J’ai aussi été séduit par le projet du club. L’an passé, les dirigeants avaient affirmé vouloir monter en D3, et cela s’est concrétisé. Lorsqu’on m’a proposé de rejoindre le groupe, je n’ai pas hésité très longtemps.»

Une nouvelle montée est-elle envisageable ? « Nous sommes en tête, mais la saison est encore longue. On verra où nous nous situerons à mi-parcours. En ce qui me concerne, j’espère que cette saison me servira de tremplin. »

Pour rebondir vers de plus hautes destinées ? « D’abord, pour retrouver la santé et le plaisir de jouer. Je reste ambitieux, et si la possibilité de jouer plus haut se présentait ; j’écouterais certainement la proposition. Mais je me sens très bien au Royal IV où j’ai un accord de trois ans. »

Fayçal Laït a joué autrefois avec les jeunes d’Ostende, Louvain en D1 et Gand en D2.

Daniel Devos

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