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Interview

Dames : Julie Allemand : « Je dois retrouver confiance »

Malade pendant la semaine, Julie Allemand est incertaine pour la finale de la Coupe de Belgique, ce samedi au Country Hall du Sart-Tilman, contre Kangoeroes Boom. C’est pourtant un rendez-vous qui lui tient à cœur : elle est – avec Manon Grzezinski – l’une des deux Liégeoises de l’effectif de Castors Braine et l’événement est organisé par Liège Panthers, un club qui est l’émanation du Point Chaud Sprimont où elle a évolué pendant trois ans.

Il y a 15 jours, avant la finale de l’Eurocoupe, elle nous avait fait une confidence étonnante : « Je dois retrouver confiance. »

Elle donne pourtant l’impression d’être épanouie, sous les cieux brabançons. « Oui, l’intégration s’est très bien passée. Je suis très contente d’être venue ici. Mais j’estime que je peux faire mieux que ce que j’ai montré jusqu’ici. J’ai parfois l’impression d’avoir perdu mes qualités naturelles. Mon un-contre-un n’est plus aussi fluide. Mais cela reviendra vite. En revanche, j’ai progressé au shoot, à force de m’exercer chaque matin. Je peux encore progresser dans tous les domaines. A 18 ans, c’est logique. Par exemple ? Je dois apprendre à mieux utiliser ma vitesse, et aussi, m’ériger davantage en leader, comme une meneuse doit le faire.»

Pour sa première saison professionnelle, elle dispose d’un temps de jeu quasiment équivalent à celui de sa capitaine, Marjorie Carpréaux. « C’est vrai, je ne m’y attendais pas. Je pensais que j’allais pouvoir me reposer (sic) après une saison à Sprimont durant laquelle j’avais énormément joué. Dans mon esprit, je venais d’abord à Braine pour apprendre, et travailler à l’entraînement, du moins durant cette première saison. Avec Marjorie Carpréaux comme première meneuse, je n’avais pas trop de soucis à me faire : la distribution était en de bonnes mains. Mais le coach m’a directement fait confiance. Je ne m’en plains pas, évidemment. J’ai découvert l’univers professionnel. Je dois jouer de manière plus intelligente, réfléchir à l’organisation du jeu. A Sprimont, je pouvais davantage laisser libre cours à mon inspiration. »

Devenue professionnelle, elle a abandonné ses études. « J’avais entamé des études en sciences biomédicales, mais je n’aimais pas trop. Ces cours ne sont pas faciles. Je suis en train de chercher ce que je pourrais faire la saison prochaine. Manon, elle, a continué ses études : elle est en commerce extérieur. Mais comme elle bénéficie d’un statut de sportive de haut niveau, elle a des facilités pour les entraînements.»

Julie est issue d’une famille de basketteuses. « Mes parents ont joué et mon père est même devenu arbitre. Mon frère Raphaël, lui, joue en R1 avec Liège Basket tout en terminant ses études de kiné. »

Daniel Devos

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