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Interview

Marcus Faison : « Ce n’est pas le niveau auquel j’étais habitué »

En 2011, il avait encore participé au Championnat d’Europe en Lituanie, avec les Belgian Lions. Aujourd’hui, on le retrouve en D2, aux Sint-Niklase Condors. « En fait, je n’avais pas cherché de club pour cette saison. A 36 ans, bientôt 37, je considérais que ma carrière était derrière moi. C’est alors que j’ai reçu un coup de fil de Tom Poppe, l’entraîneur de l’époque à Saint-Nicolas. Son équipe accumulait les mauvais résultats, il y avait plusieurs blessés. Comme, personnellement, j’avais envie de continuer une activité physique, j’ai accepté. C’était en novembre. J’ai encore travaillé un mois avec Tom Poppe, puis il a été remplacé par Wim Van Britsom. »

Qu’attend-on de lui à Saint-Nicolas ? « En fait, je n’en sais trop rien ! (sic) C’est une question qu’il faudrait poser à l’entraîneur. Probablement que je fasse ce que je fais le mieux, à savoir marquer des points, pour permettre à l’équipe de remporter davantage de victoires. Au début, c’était compliqué, car je manquais de rythme, mais je le retrouve progressivement. Voilà deux mois que je me ré-entraîne. »

Voilà donc Faison embarqué dans la galère de la D2, à jouer dans des salles parfois inconfortables et pas toujours dotées d’un parquet. « Je m’y fais. Ce n’est pas le niveau auquel j’étais habitué, mais il y a quelques très bonnes équipes. A Soba, où l’on s’est incliné dimanche matin, il y a quelques très bons joueurs, qu’il ne faut pas sous-estimer. »

Avant de partir en pré-retraite, dont il vient de sortir, Faison avait encore joué la saison dernière en Finlande, avec le KTP Kotka que l’on a vu en Belgique cette saison puisque ce club a disputé l’Eurochallenge dans la poule de Port of Antwerp Giants. Ce fut son dernier club… et son dernier fait d’armes au plus haut niveau. « On a atteint la finale des play-offs, et l’on a seulement loupé le titre au terme du cinquième match. Cela reste un bon souvenir. »

Faison était ensuite rentré en Belgique. Actuellement, il donne des entraînements à la British School de Bruxelles. Il ignore encore s’il demeurera dans notre pays lorsqu’il aura définitivement raccroché les baskets au clou. « Je suis sûr d’une chose : j’aimerais rester dans le basket le plus longtemps possible. C’est ma vie, et c’est aussi ce que je fais de mieux. Je vais peut-être devenir scout pour une franchise de NBA, je serais chargé d’examiner le marché européen. J’ai déjà eu deux entretiens, avec les Houston Rockets et l’Orlando Magic, et d’autres sont prévus. J’attends leur réponse. »

Lorsqu’il jettera un regard rétrospectif sur sa carrière, Faison sera sans doute empli de fierté. « Je pense que je peux être fier de ce que j’ai accompli en 13 ou 14 ans en Europe. J’ai été champion et vainqueur de la Coupe de Belgique avec Charleroi, j’ai été élu deux fois MVP, j’ai participé au Final Four de l’Euroleague avec Malaga et à celui de l’Eurochallenge avec Ostende. Je pense aussi que je suis toujours le 11e marqueur de l’histoire de l’Eurocup. Cela peut compter… »

Daniel Devos

 

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