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Interview

Eduardo Hernandez: « Il faut retirer le positif de chaque expérience »

L’arrivée du longiligne pivot espagnol Eduardo Hernandez-Sonseca (2m12) a apporté un peu d’équilibre et d’expérience du haut niveau aux Kangoeroes de Willebroek, néo-promus en D1. Sa taille, ses rebonds et son positionnement sont précieux. Si un joueur de ce calibre a débarqué au Sporthal De Schalk, dans un petit club d’un petit championnat, c’est grâce à Eric Struelens, dont il fut le coéquipier au Real Madrid. « J’ai gardé un bon souvenir d’Eric », reconnaît-il. « Lorsque nous fûmes coéquipiers, j’étais encore un jeune joueur qui débutait sa carrière alors que lui était déjà un joueur expérimenté. La présence d’Eric a sans doute été l’élément déclencheur de mon arrivée en Belgique, mais pour moi, c’était surtout une opportunité de me relancer après une période où je n’avais pas de club. Je suis reconnaissant aux Kangoeroes de m’avoir fait confiance. »

Ne se sent-il pas un peu dépaysé dans cette petite ville de la province d’Anvers? « Vous savez, c’est intéressant de découvrir d’autres aspects. Cela permet de s’apercevoir que l’on joue aussi au basket en dehors de l’Espagne. Cela me change quelque peu, mais il faut retirer le positif de chaque expérience. »

Et la Belgique, c’est sans doute mieux que l’Iran, où Hernandez avait commencé la saison mais d’où il est parti après quelques mois. « La ligue iranienne est très jeune, elle doit encore se développer, mais là aussi j’ai appris des choses. Au risque de me répéter, on apprend de chaque expérience. C’était très différent de tout ce que j’avais connu jusque-là, tant au niveau du basket que de la vie de tous les jours. S’adapter en Iran n’est guère aisé, c’est même quasiment impossible. C’est une toute autre culture.»

Après avoir côtoyé Struelens au Real Madrid, Hernandez a beaucoup bourlingué. Il a porté le maillot d’une demi-douzaine de clubs espagnols. Son meilleur souvenir ? « Je serais bien en peine d’en citer un. Il y a eu du positif et du négatif dans tous les clubs. »

Et à Willebroek, comment se sent-il ? Son objectif, qui était à priori de se relancer, est-il atteint ? « Je retrouve le rythme, mais moi, mon objectif, c’est d’abord de gagner des matches. Et sur ce plan-là, c’est vrai que je reste un peu sur ma faim. » Curieuse équipe, en effet, que ces Kangoeroes : elle a battu Ostende et Alost, mais a lourdement trébuché à Verviers-Pepinster et n’a quasiment jamais eu voix au chapitre contre Port of Antwerp Giants.

Hernandez ne devrait pas s’éterniser au Sporthal De Schalk. Que fera-t-il la saison prochaine ? Il ne veut encore rien dévoiler, à moins qu’il l’ignore lui-même. « Chaque chose en son temps. Demain est un autre jour… »

Daniel Devos

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