Lorsque les joueurs de Saragosse s’échauffèrent sur le parquet de la Mons-Arena, ils ont dû se demander si le match allait bien débuter dix minutes plus tard, tant les travées étaient désertes. Les excuses, il est vrai, étaient nombreuses : le match était retransmis en direct sur NoTélé, et pour les amateurs de football, il y avait aussi Belgique-Japon et France-Ukraine sur le petit écran. Le hic, c’est que trois jours plus tôt, pour Mons-Anvers, il n’y avait pas beaucoup plus de monde.
Mons ne constitue d’ailleurs pas une exception en ce qui concerne la désaffection du public. A Charleroi, on a du mal à remplir un demi-Spiroudôme. A Liège, il n’y a plus personne sur le deuxième anneau. Et au Hall du Paire, Pepinster-Ostende s’est disputé dans une atmosphère glaciale. Le seul club qui semble épargné est Basic-Fit Brussels, où l’on se félicite de l’engouement pour cette première saison en D1, mais il convient de relativiser : lorsque la salle de Neder-over-Heembeek affiche complet, cela ne fait jamais qu’un millier de spectateurs.
Le président de la Ligue, Patrick Wijns, est lui aussi préoccupé par cette désaffection et compte bien l’évoquer lors d’une prochaine réunion, afin d’essayer de trouver des solutions.
Pendant ce temps-là, dans les divisions inférieures, on s’amuse en nombre. Ils étaient près de 500 à garnir la tribune du stade Fallon pour le choc UB Woluwe-Ypres en D3, et ce sera sans doute pareil samedi pour Ninane-Oxaco.
Daniel Devos