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Euromillions Basketball League

Romain Boxus : « Je veux simplement progresser et donner le meilleur »

Dimanche, au Forum d’Alost, Romain Boxus a réussi un 5 sur 8 à trois points (pour 17 points et 4 rebonds au total). Quinze jours plus tôt, il avait établi son record de carrière en Belgique avec 22 points et 5 rebonds. Désormais, il commence les matches dans le cinq de base. La preuve qu’il s’intègre progressivement dans l’équipe liégeoise et dans l’EuroMillions Basketball League, qu’il découvre. Et qu’il y trouve ses marques. En début de saison, il débutait le plus souvent sur banc et éprouvait des difficultés à alimenter le marquoir. « D’abord, il faut savoir que mon point fort, c’est la défense. Après, si je parviens à inscrire quelques paniers, c’est toujours bon à prendre, mais personnellement, je veux simplement progresser et donner le meilleur de moi-même. »

Il faut dire que je jeune homme a eu un parcours atypique, loin du cocon familial. Toujours avec des étapes de deux années.

Originaire de Haneffe, il décide à 14 ans de rejoindre le centre AWBB. « Je vivais en internat, je restais là du lundi au vendredi, et c’est aussi avec l’équipe du centre que je jouais le week-end. Les infrastructures étaient top et c’est à Jambes que j’ai reçu toutes mes bases. »

Il est resté deux ans, puis est parti en France. D’abord deux ans à Antibes, puis deux ans à Gravelines. Deux clubs également réputés pour leur formation. « A Antibes, j’ai eu la chance de côtoyer deux joueurs qui ont été draftés en NBA : Killian Tillie, qui joue désormais pour les Memphis Grizzlies, et Isaïa Cordinier, qui n’a pas eu la chance d’être retenu et joue aujourd’hui pour Nanterre. J’ai aussi côtoyé d’autres très bons joueurs qui ont atteint la première division. A Gravelines, j’ai vu débarquer Wen Mukubu. Lui jouait en Pro A et moi avec les jeunes, mais j’effectuais les déplacements et j’ai pu nouer des rapports avec lui. Il m’a prodigué de bons conseils. »

Le parcours choisi démontre que, très jeune, il avait une idée en tête : se préparer pour devenir professionnel. « C’était mon rêve depuis que je suis tout jeune, effectivement. J’ai aussi, durant ma jeunesse, participé à six championnats d’Europe avec l’équipe nationale. Dont un titre de champion d’Europe division B, en U16, qui reste l’un de mes meilleurs souvenirs. J’étais le capitaine de l’équipe. »

Après quatre ans en France, direction les Etats-Unis, avec d’abord le Snow College dans l’Utah, puis l’université de Hartford, dans le Connecticut. « Cette expérience m’a complètement transformé, à la fois culturellement et sportivement. L’été dernier, j’ai terminé mon cursus avec un diplôme en business management. »

Il était alors temps de rentrer en Belgique. « Je ne dirai pas que cela m’a fait un choc, mais quand même, j’ai dû me réhabituer. C’est bon de revoir la place de son village, les arbres en fleurs au printemps… »

Romain Boxus a donc vécu, très tôt, loin de la famille et des amis. « Cela ne m’a pas trop dérangé, je me suis rapidement habitué. Je me suis concentré sur mon objectif : réussir. Je crois que cet exil a davantage perturbé mes parents que moi. »

Il fallait donc trouver un club. Pourquoi Liège ? « D’abord parce que c’est ma région, ensuite parce que c’est un club qui me permettra de jouer, de progresser et de découvrir ce basket belge qui m’est encore inconnu au niveau de l’élite. Forcément, c’est un autre style de basket que ce que j’avais connu aux Etats-Unis, mais chaque pays a ses spécificités. En France, c’était aussi différent. Parallèlement, je continue à étudier pour obtenir un Masters en business online. »

Il est satisfait de son évolution. « Avec Liège, nous comptons déjà trois victoires et nous espérons bien en conquérir d’autres. Nous partons rarement avec les faveurs du pronostic, mais nous entamons chaque match avec l’intention de le gagner. Et cela passera inévitablement par la défense. »

Daniel Devos

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