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Grosse prestation des Lions suivie d’une 1ère défaite pour notre coach

Après l’incroyable exploit réalisé en février contre la Lituanie à Mons, et la victoire logique obtenue dans la foulée à Copenhague contre le Danemark, les Belgian Lions ont réalisé une nouvelle grosse prestation, ce vendredi dans la « bulle » de Vilnius, en battant la République Tchèque sur le score de 62-90. Et ce, malgré l’absence de nombreux cadres comme Jonathan Tabu, Sam Van Rossom, Quentin Serron, Maxime De Zeeuw ou Jean Salumu. Mais, visiblement, l’absence des joueurs de NBA et d’Euroleague pèse encore plus lourd chez nos adversaires que chez nous.

Le match contre les Tchèques a commencé par un festival Jean-Marc Mwema, qui a inscrit huit des dix premiers points. Puis, Retin Obasohan a confirmé toutes les qualités qu’il avait démontrées en début d’année contre la Lituanie. Manu Lecomte, qui s’était blessé juste avant la « fenêtre » de février, a démontré toute son utilité et a joué le rôle que Jonathan Tabu avait rempli en février. Andy Van Vliet, appelé pour la première fois, a également fait valoir de belles qualités en étant toujours bien placé sous l’anneau. Alex Libert a fait valoir son expérience et son adresse au tir. Et Hans Vanwijn, en deuxième mi-temps, est à son tour entré dans la danse en montrant que le championnat de France l’avait encore fait progresser. En plus de leurs qualités, tous ces joueurs se sont aussi mis au service du collectif et se sont totalement impliqués dans le projet. C’est simple : lorsque l’on a demandé à Rik Samaey, consultant pour la chaîne néerlandophone Sporza, quel était son MVP, il a répondu : le team. En incluant le staff technique, car Dario Gjergja et ses assistants ont réussi à insuffler une belle mentalité à l’équipe. S’il fallait extraire l’un ou l’autre bémol, on dirait que les Belgian Lions ont laissé trop de rebonds offensifs à l’adversaire, et que Kevin Tumba, par ailleurs excellent, a encore loupé quelques lancers-francs (on sait que ce n’est pas son point fort), mais en dehors de cela, on ne peut que tirer son chapeau.

La transition vers une nouvelle génération de Belgian Lions semble s’effectuer beaucoup plus en douceur qu’on n’aurait pu le craindre, il y a deux ou trois ans encore. Notre équipe nationale va sans doute pouvoir fêter, dès ce week-end, la qualification pour un 5eChampionnat d’Europe consécutif. Il suffit, pour cela, que le Danemark perde ses deux matches dans la « bulle » de Vilnius. En attendant, les Belgian Lions peuvent savourer leur place de leader au classement de la poule.

Malheureusement la défaite hier contre la Lituanie sur le score de 84-71 est venue ternir cette très belle dynamique, n’oublions pas qu’ils avaient atomisés cette même équipe en février à Mons sur le score sans appel de 86-65. C’est la première défaite de l’ère Dario Gjergja, mais le point positif de la soirée, c’est que nos compatriotes n’ont été battus « que » de 13 points et restent donc « positifs » vis-à-vis de la Lituanie, alors qu’ils avaient, un court instant, été relégués à -22 dans le quatrième quart-temps.

On savait que les Lituaniens seraient revanchards après la gifle reçue au match aller, mais ils l’étaient d’autant plus qu’ils se sont retrouvés au pied du mur après une défaite surprise, vendredi, contre le Danemark. Les Belgian Lions ont surtout souffert au rebond et sur les pick-and-rolls, mais ils n’ont pas non plus pu développer leurs schémas offensifs traditionnels et armer les tirs à trois points qui font notre force. Le travail de scouting des Lituaniens avait visiblement produit son effet.

Il faudra donc encore gagner un match en février, soit contre le Danemark, soit contre la République tchèque. Des matches qui devaient se jouer en Belgique, mais la prochaine « bulle » (à moins d’un revirement improbable de la fédération) se disputera encore à l’étranger. Notre pays n’a pas les moyens, ni sur le plan financier ni sur le plan humain, pour organiser un tel événement.

Deux défaites, par un écart inférieur à la victoire du match aller (qui était large dans les deux cas), pourrait suffire également, afin d’être positifs vis-à-vis de tous nos adversaires. La République Tchèque, qui a gagné un match, peut revenir au maximum à trois victoires. La Lituanie et le Danemark, qui ont déjà gagné deux fois, peuvent passer à quatre victoires (et donc nous dépasser au classement), mais… pas tous les deux en même temps. Ces deux pays doivent encore s’affronter, et l’un des deux sera forcément battu.

Daniel Devos

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