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FIBA Europe Cup

La griffe de Brian Lynch déjà visible à Charleroi

Avec les 17 points d’avance conquis à Pardubice, le Proximus Spirou n’avait pas grand-chose à craindre du match retour au Spiroudôme. Et de fait : les Carolos – sans leurs pivots Rasko Katic et Michaël Fusek, blessés – ont déroulé. Pas toute de suite : les Tchèques se sont accrochés en début de match, en arrosant surtout à trois points, mais dans le 4e quart-temps, le score a pris des proportions encore plus larges qu’au match aller : 88-66. Ce qui a permis à Brian Lynch de lancer ses jeunes dans le bain européen. Le Spirou a terminé la rencontre avec trois joueurs de l’équipe B dans le cinq majeur : Tito Casero, Haris Delalic et Clément Goffin.

Match facile ne veut pas forcément dire match sans enseignement. On a, ainsi, déjà pu s’apercevoir d’un changement notoire. Brian Lynch a déjà imprimé sa griffe sur le groupe carolo, car l’équipe est désormais en mouvement perpétuel, alors qu’elle était souvent statique ces dernières années. « Tout cela se travaille à l’entraînement, les séances de Brian Lynch sont très particulières », révèle le capitaine Alex Libert, à qui ce jeu de passes et de tirs en première intention devraient bien convenir (il l’a déjà démontré ce mercredi, avec 15 points (dont 4 sur 7 à trois points) en 19 minutes.

La connexion limbourgeoise existe toujours, comme en témoigne le bel assist de Scott Thomas – qui ressemble furieusement à Pierre-Antoine Gillet par sa coupe de cheveux et son tir à trois points instantané – à destination de Seth Tuttle. Deux des hommes en forme du début de saison.

Le nouveau meneur américain Jack Gibbs est très intéressant également : 19 points en 16 minutes (dont 4 sur 7 à trois points, lui aussi), sans pour autant faire preuve d’un individualisme exacerbé car il a aussi délivré 3 assists et fait jouer les autres.

Certes, tout n’était pas parfait, loin de là. Mais une chose est sûre : le jeu proposé par le Spirou plaira au public. Les supporters ne siffleront plus leurs joueurs, comme ils l’avaient parfois fait ces dernières années.

Certains prétendent que Brian Lynch ne parle jamais de défense aux temps morts et aux entraînements. « Là, c’est complètement faux », assure Alex Libert. « Au contraire : on travaille la défense tous les jours. »

Il y a intérêt. Car la plupart des spécialistes affirment que, si l’attaque permet de gagner des matches, c’est la défense qui permet de gagner des titres.

Daniel Devos

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