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Leroy Anthonis : « C’est d’abord une victoire collective »

Jouer le dimanche matin à l’Outfort de Hoboken n’est jamais une sinécure, et les joueurs de Waregem l’ont appris à leurs dépens : sans doute pas encore bien réveillés à 11h15, ils ont été cueillis à froid et ont rapidement été menés 26-11 et 31-16. La défense était laxiste et la précision laissait fortement à désirer, tant à trois points (7 sur 22 au total, soit 32%) qu’aux lancers-francs (16 sur 30 au total, soit 14 unités abandonnées sur la ligne). Mais, progressivement, les joueurs d’Olivier Foucart sont rentrés dans la partie. Point après point, ils ont refait leur retard. Ils ont égalisé à 60-60 et sont passés devant à 60-62, mais se sont finalement inclinés 74-71.

« Je savais que Waregem n’abandonnerait pas et qu’on allait souffrir jusqu’au bout », affirme le coach anversois Peter Rongé. « Nous avons souvent donné du fil à retordre à Waregem, mais à ma connaissance, c’est la première fois qu’on les bat. Je suis donc comblé. »

Un succès qui porte la griffe de Leroy Anthonis. A 60-62 pour les Flandriens, le Soba était dans le dur. Les Anversois souffraient avec le retour sur le banc de Kenneth Van Kempen, auteur d’une 4e puis rapidement d’une 5e faute. Ils se sont accrochés au courage, mais lorsque Stan Naudts a fait 70-71 pour Waregem à 13 secondes de la fin, on croyait la cause entendue. C’est alors que Leroy Anthony a redonné l’avance au Soba d’un dunk ravageur, avant que Stig Rongé ne fixe le score définitif à 74-71, sur une interception d’Anthony Goetgeluck.

Outre ce panier décisif, Leroy Anthonis a présenté une feuille de stats remarquable : 17 points en 30 minutes, dont 6 sur 6 à deux points et 1 sur 2 à trois points (plus deux lancers-francs et sept rebonds). « Mais c’est d’abord une victoire collective », rétorque-t-il, modeste, lorsque nous le complimentons.

Leroy Anthony, un pivot de 27 ans de belle taille (2m06) et aux capacités physiques impressionnantes mais à qui il manque un peu d’habileté technique pour être réellement dominant, jouait la saison dernière au New Bavi Vilvoorde, en TDM2. Auparavant, il avait joué en TDM1 au Gembo Borgerhout. Son retour dans la région anversoise le comble d’aise. Visiblement, il se sent comme un poisson dans l’eau au Soba. « Je retrouve des amis et beaucoup de têtes connues », se réjouit-il.

Voilà donc le Soba co-leader de la compétition. Une surprise ? « Pour beaucoup de gens, ce l’est peut-être », constate Leroy Anthony. « Mais pas pour moi. On forme un bon groupe, tout le monde se bat l’un pour l’autre, et il y a de la qualité également. »

Le coach Peter Rongé ne dit pas autre chose : « Nous n’avons encore subi qu’une seule défaite et nous aurions même pu être invaincus, si nous n’avions pas commis un faux-pas à Neufchâteau. Nous ne devons nous en prendre qu’à nous-mêmes : nous avons fixé une heure de rendez-vous trop tardive et nous sommes arrivés un peu tard dans les Ardennes. Cela nous servira de leçon. Heureusement, à domicile, nous restons intraitables. Les gens qui viennent voir le Soba le dimanche matin veulent voir du beau basket, mais aussi un jeu agressif dans le bon sens du terme. C’est que nous leur avons donné, ce week-end. Mes joueurs se sont battus jusqu’au bout, alors qu’ils étaient un moment dans le dur, et ils en ont été récompensés. Mais les objectifs n’ont pas changé : atteindre le Top 8, pour participer aux play-offs, et là on verra jusqu’où nous pouvons aller. Dans mes rêves, il m’arrive parfois de songer à une demi-finale, mais nous n’y sommes pas encore. »

Daniel Devos

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