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Gand lance l’idée : quatre montants en D1 !

La saison dernière, Gent Hawks a (méritoirement) remporté le titre après avoir fait la course en tête durant la quasi-intégralité de la phase classique et n’avoir lâché la première place qu’à la dernière journée. L’élimination d’Oxaco en demi-finale avait permis de récupérer l’avantage du terrain pour la finale des play-offs, gagnée contre Waregem.

Les Faucons peuvent-ils renouveler leur titre ? A priori, ce n’est pas utopique. Pour les superstitieux, le fait que Gent Hawks ait battu Waregem en finale du tournoi de Falco (ce qui était déjà arrivé l’an passé) constitue sans doute un heureux présage. Objectivement, la base de l’équipe a été conservée, avec le capitaine Laurent Lhote, les jumeaux Joeri et Joren Vermoesen, Maxime Verspeeten, Greg Depootere et Rik Vandenberghe, tandis que quelques jeunes aux dents longues sont venus compléter l’effectif, comme Vinnie Haerbos (BBC Willebroek) et Simon Ghesquière (Latem De Pinte). « On cherche encore un joueur intérieur, car Jérémy Delobbe est retourné au New Bavi Vilvoorde », révèle le coach Eric Rogiers.

Rogiers fait une autre révélation, plus étonnante : « Je trouve qu’il faudrait obliger les quatre premiers de TDM1 à monter en EuroMillions Basketball League ! »

Pardon ? Voilà des années qu’on parle d’une promotion de Gent Hawks parmi les pros, et le club n’a jamais franchi le pas ! « Oui, mais c’était différent », précise Rogiers. « Là, on parlait d’un seul montant, ce qui impliquait de remplir toutes les conditions d’un club professionnel pour se prendre régulièrement des raclées en D1 et nourrir comme seul objectif la… 8e place. Ici, je parle de quatre montants, qui garderaient un statut semi-professionnel et qui affronteraient, de toute façon, quelques adversaires à leur portée avec les trois autres montants. Ils pourraient aussi, dans un bon jour, rêver d’une victoire contre Liège, Louvain ou Willebroek. Et tant pis si, en l’une ou l’autre occasion, ils se prennent 30 points contre Ostende ou Charleroi. »

Rogiers développe son raisonnement : « En fait, dix clubs pros c’est le cas comme actuellement, ce n’est pas l’idéal : c’est trop peu pour un championnat aller-retour et c’est trop pour un double aller-retour. Et puis, ce sont toujours les mêmes qui se rencontrent. Je crois que, la saison dernière, le Basic-Fit Brussels et le BC Ostende se sont rencontrés neuf fois, en comptant la Coupe de Belgique et les play-offs ! (NDLR : ils se sont même rencontrés dix fois, voire onze fois si l’on inclut le match de préparation au tournoi de Bruxelles). S’ils affrontaient également Gent Hawks, Waregem, Gembo et Oxaco  à leur programme, ils pourraient proposer des adversaires plus variés à leur public. On pourrait imaginer une formule avec un premier tour classique, puis une scission entre les 7 premiers et les 7 derniers. De la sorte, les ténors se rencontreraient tout de même quatre fois et les équipes de bas de classement quatre fois également. Liège a peut-être ouvert une brèche en proposant un contrat semi-pro à François Lhoest. »

Les équipes de bas de classement seront peut-être réceptifs à l’idée. « Jouer en EuroMillions Basketball League, cela coûte cher », constate Rogiers. « Des équipes comme Liège, Louvain et Willebroek doivent engager des joueurs américains pour faire bonne figure et se fixer un objectif très modeste : il se limite en principe à éviter les 9e et 10e places, les seules qui ne donnent pas accès aux play-offs. Liège a peut-être ouvert une brèche en proposant un contrat semi-pro à François Lhoest. Je crois savoir que Willebroek aurait proposé le même type de contrat à Nick Celis, mais quand on est notaire, c’est sans doute plus compliqué de jouer au basket comme semi-pro que quand on est enseignant. »

Mais les ténors, eux, parleront probablement d’un affaiblissement de la compétition… « Ce n’est pas certain », estime Rogiers. « Ostende pourrait profiter des matches contre Gent Hawks, Waregem, Gembo et Oxaco pour donner du temps de jeu à leurs jeunes, et donc laisser souffler leurs titulaires entre les joutes européennes. Des joueurs comme Tim Lambrecht ou Sam Hemeleers (parti à Alots cet été) ont leur place en D1, mais sans doute pas dans une équipe qui vise le titre. Idem pour des joueurs comme Mathieu Houdart et Simon Buysse à Mons. »

« En fait, l’idée est née d’un… poisson d’avril qu’un journal avait publié le 1er avril : quatre montants en D1 ! », précise le vice-président Siegfried Van Puyvelde. « Après réflexion, nous nous sommes dits que ce n’était pas aussi idiot… »

L’idée a aussi germé suite à un autre constat : la Prombas aurait voulu introduire le système des licences en TDM1, mais seules huit équipes ont pu remplir les conditions. Les six autres pas, mais elles ont tout de même participé au championnat. Et celles qui ont respecté les règles du jeu se sont senties flouées.

On avance aussi le cas d’un joueur qui aurait refusé un contrat – en bonne et due forme, dans les règles de l’art – chez un ténor de la TDM1, pour signer dans un autre club où il percevait des dessous de table…

Resté à convaincre les responsables de la Pro Basketball League…

Daniel Devos

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