Catégories
info

D3 : Ypres ne veut pas encore vendre la peau du… chat

Samedi soir, Melco Ypres a remporté haut la main le choc au sommet contre le deuxième du classement, l’UB Woluwe : 69-50. « Et l’écart a même culminé à 27 points, à un moment donné », se souvient le coach Ringo Decaestecker. « Nous avons gagné plus facilement que prévu. Limiter l’UBW à 50 points, c’est le signe d’une bonne défense. Mais nos adversaires étaient privés de Karim Ouattara, c’était tout de même un sérieux handicap pour eux. »

La voie royale vers le titre s’ouvre donc pour Ypres. Mais son coach ne veut pas vendre la peau de l’ours (ou du… chat, dans le cas de la cité flandrienne) avant de l’avoir tué. « Mathématiquement, rien n’est encore joué. Tout peut aller très vite. Les matches pièges, ceux qui nous opposaient à des équipes de bas de classement qui donnaient tout pour prendre des points vitaux dans la lutte contre la relégation, sont derrière nous et nous avons négocié ces rendez-vous avec bonheur. Mais actuellement, nous sommes dans une période où nous rencontrons nos adversaires directs : des équipes du haut du tableau ou du subtop. A commencer par le déplacement de dimanche prochain aux Ecuries Royales d’Ostende, pour y affronter Gistel. Ensuite, ce sera Panters Baasrode, Falco Gand et un déplacement toujours délicat à Neufchâteau, un dimanche après-midi après un long voyage en car. »

Gistel-Ostende, 3e, après l’UBW, 2e. Les sommets se succèdent. « Ce sont deux équipes totalement différentes », estime Ringo Decaestecker. « Woluwe est une équipe assez expérimentée. Des joueurs plus âgés ont tendance à regarder continuellement le marquoir lorsque celui-ci prend une tournure défavorable. Gistel est essentiellement composé de jeunes joueurs, qui sont plus insouciants et continuent de la même manière, que le match soit serré ou qu’ils soient largués à 20 points. Au match aller, Gistel s’était d’ailleurs imposé à Ypres. »

Néanmoins, Decaestecker se montre optimiste. « Nous sommes plus forts aujourd’hui qu’en début de saison. Durant la première partie du championnat, Brian Heinle ne tournait pas à plein régime. Nous avons eu une bonne discussion, et aujourd’hui cela va beaucoup mieux. Nous avons aussi été privés pendant deux mois de Robbe Naudts, un pion important de notre effectif, qui était blessé. Désormais, il est de retour. »

Ypres n’a jamais caché ses ambitions de rejoindre la D2, que ce soit cette année ou l’année prochaine. Il semble que ce sera pour cette année. « Ce sont surtout les observateurs extérieurs qui avaient fait de nous les grands favoris de la série », tempère Ringo. « De notre côté, nous sommes toujours restés calmes. Nous continuerons à prendre match par match, cela nous a bien réussi jusqu’ici. »

Le potentiel existe. Ypres possède une tradition de basket et est suivi par un public nombreux, y compris en déplacement malgré la longueur de ceux-ci pour les gens du Westhoek. « Je n’ai pas les chiffres des assistances, mais je pense que contre l’UBW, on a frôlé les 600 spectateurs », avance Ringo. « Nous avons beaucoup de joueurs de la région et leurs amis viennent les voir jouer. Le public s’identifie plus facilement que si l’on fait appel à une quantité de joueurs extérieurs. »

Daniel Devos

Laisser un commentaire