En début de saison, la plupart des pronostics donnaient un Gembo déforcé suite aux départs de Domien Loubry, Nick Celis et Yannick Desiron. Sur le terrain, cependant, rien ne transparaît : la formation de Borgerhout est actuellement seule en tête de la D2, en attendant le match de Waregem à Audenaerde. « Nous avons compensé ces départs collectivement », explique le coach Stefan Sappenberghs, qui effectua jadis une bonne partie de sa carrière de joueur en Wallonie et notamment chez l’actuel Mons-Hainaut qui s’appelait encore à l’époque Quaregnon. « Une bonne partie de l’effectif de la saison dernière est toujours là. Par conséquent, les joueurs se connaissent et se trouvent facilement. Nous n’avons enregistré que trois arrivées. D’une part, Nicolas Wachowiak, un Français originaire de Metz que j’avais repéré il y a deux ans à Charleroi : il a une très bonne mentalite et s’est très bien intégré au groupe. D’autre part, Maarten Van Gelder, un forward expérimenté de 1m94 ; et enfin, le jeune Arno Mollekens, qui joue également en double affiliation avec les Kangoeores de Willebroek et qui, pour cette raison, est souvent absent de nos entraînements. »
Malgré la victoire probante chez le voisin de Sint-Jan sur le score de 74-93, Sappenberghs reste les pieds sur terre. « Cela fait toujours plaisir de remporter un derby, à fortiori sur un écart important, mais je ne m’emballe pas : la saison est encore longue, et sur le papier, Sint-Jan reste le meilleure équipe de D2. Individuellement, s’entend : leur effectif est impressionnant. En revanche, collectivement, leur équipe n’est pas encore au point. Contrairement au nôtre, leur groupe a été fortement modifié et cela se ressent. Mais leur collectif ne peut que s’améliorer au fil de la saison. »
Le derby de samedi fut d’un très bon niveau. « et ce fut aussi un match de très tactique », ajoute Sappi. « Les défenses alternées que j’ai préconisées nous ont permis de prendre le dessus et de développer nos contre-attaques. »
Le troisième larron de la série s’appelle Waregem, la seule équipe qui tient tête à Gembo pour l’instant. « Mais je trouve les Flandriens inférieurs à Sint-Jan. Leur banc est trop court. Au moindre problème de blessure, ils risquent de rencontrer des problèmes. Sint-Jan possède 11 joueurs de qualité. »
Gembo semble se complaire dans ce rôle d’outsider, mais n’en demeure pas moins ambitieux. Lorsqu’on lui demande si l’objectif de la saison est de renouveler le titre de champion, Sappenberghs répond d’emblée : « Bien sûr ! Sinon, on ne commence pas la saison. L’objectif est toujours de récolter le maximum. »
De là à envisager une éventuelle promotion en Ethias League, il y a toutefois un pas que le club ne veut (ou ne peut) pas franchir. « Il y a déjà les Port of Antwerp Giants comme club anversois en D1, plus les Kangoeroes qui viennent d’accéder à l’élite et qui émanent à la même province. Un troisième club à Anvers, cela me semble exclu. »
Daniel Devos