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Charleroi aurait pu (dû) battre Ostende

Au bout du compte, cela s’est joué aux lancers-francs. Dans les 30 dernières secondes, alors que les deux équipes étaient à égalité à 71-71, elles en ont hérité de deux à tour de rôle. Jito Kok a fait 1 sur 2, Mikael Jantunen a fait 2 sur 2. Et donc, Ostende a gagné d’un point : 72-73.

Mais c’est avant cela, évidemment, que le Spirou a laissé échapper une victoire qui, pourtant, lui tendait les bras. Les Carolos ont mené pendant 25 minutes du match (avec un avantage maximum de 8 points à 40-32) contre 8 minutes aux visiteurs (avec un avantage maximum de 4 points à 9-13). A plusieurs reprises, dans le quatrième quart-temps, ils ont encore mené de six points. Mais ils ont dilapidé cet avantage. Ou plutôt, ce sont les Côtiers qui se sont accrochés et qui sont à chaque fois parvenus à revenir. En particulier grâce à Mikael Jantunen, qui s’est battu comme un beau Diable et a terminé avec 14 points (dont 8 sur 8 aux lancers-francs) et 4 rebonds. Avant, c’est Pierre-Antoine Gillet qui avait maintenu le navire ostendais à flots en étant le seul joueur visiteur précis à distance (3 sur 4 à trois points, alors que l’équipe n’a réalisé que 4 sur 13) et en captant aussi 7 rebonds. Le rebond, précisément, a été dominé par le Spirou. « Ils nous ont bouffé au rebond offensif », regrettait Dario Gjergja. Bouffé, c’est sans doute exagéré : 38 rebonds à 35 pour les Carolos (dont 14 à 11 aux rebonds offensifs). La différence n’est que de trois rebonds, mais cela compte. Sans Brandon McCoy et sans Servaas Buysschaert, et donc avec le seul Haris Bratanovic (9 points et 8 rebonds) comme véritable centre, les Côtiers ont souffert à l’intérieur.

La victoire s’est donc jouée sur des détails. Mais, par rapport à la saison dernière où le Spirou n’avait quasiment pas existé dans ses différents matches avec Ostende, c’est un fameux progrès. « Oui, mais une saison n’est pas l’autre : ce ne sont plus les mêmes joueurs, ni chez nous, ni chez eux », tempère Sam Rotsaert qui préfère retenir les progrès réalisés cette saison au fil des matches, où le Spirou devient de plus en plus compétitif. « Donc, malgré la défaite, je peux me montrer fier de nos prestations. Nous sommes sur la bonne voie. »

On mettra en exergue les 13 points et 6 rebonds de Nathan Kuta, mais aussi les 12 points et la grosse prestation défensive de Noé Botuli.

Daniel Devos

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