« C’est l’équipe la plus forte que l’on n’ait jamais vue en Belgique ! »
Le président Jacques Platieau a annoncé la couleur, lors de la conférence de presse qui présentait la nouvelle équipe du Mithra Castors Braine. Une conférence de presse intitulée « Castors 2.0 », car le club veut également mettre l’accent sur les nouvelles technologies et la digitalisation.
Et c’est vrai que les nouvelles recrues semblent d’une qualité encore supérieure à celles qui quittent le navire.
Trois joueuses étaient toujours sous contrat : Manon Grzesinsiki, Emmanuella Mayombo et Maxuella Lisowa. Trois autres ont resigné : Celeste Trahan-Davis, qui pourrait obtenir son passeport belge à la fin de la saison ; Antonia Delaere, « qui envisageait de tenter une expérience à l’étranger avant de se raviser lorsqu’elle a appris que Pascal Angillis serait le coach » ; et Merike Anderson qui, comme Trahan-Davis, est présente depuis le début et a vécu tous les titres.
Les nouvelles recrues sont d’un niveau rarement atteint en Belgique. Conscients qu’il leur a manqué quelques centimètres pour mieux figurer en Euroligue, les dirigeants brainois ont réussi à convaincre l’internationale canadienne Ruth Hamblin (1m98) et la Britannique Abby Rendle (1m93) de les rejoindre. Du lourd aussi avec l’engagement de la power-forward russe Albina Razheva (1m89), tout simplement la troisième meilleure marqueuse du championnat de Russie. Déjà connue sous nos latitudes : Mariona Ortiz, l’arrière espagnole du Belfius Namur-Capitale qui avait été le bourreau des Brainoises en demi-finale de la Coupe de Belgique. Le seul renfort belge est Sien Devliegher, qui était active à Waregem (club qui arrête la compétition) et qui est toute heureuse de rejoindre le quintuple champion de Belgique.
En revanche, aucun contact n’a été pris avec Ann Wauters dans la perspective d’un éventuel retour. « J’ai vu Ann lors du Final Four de l’Euroligue à Sopron », révèle Jacques Platieau. « Je lui ai dit que, si elle avait envie de revenir en Belgique, elle était la bienvenue. Elle a esquissé un sourire. »
Le Mithra Castors Braine nourrit des ambitions en Euroligue, mais risque d’écraser la concurrence en championnat de Belgique et d’encore améliorer le record de 134 victoires d’affilée. « Mais personne n’est à l’abri d’un faux pas », relativise Jacques Platieau. « J’ai lu que Namur ambitionnait de gagner la Coupe de Belgique. Je m’en réjouis. Un peu de concurrence n’a jamais fait de tort et pousse les équipes vers le haut. De ce point de vue, je regrette évidemment l’arrêt de Waregem, c’est une bonne équipe qui disparaît. »
Les Castors ont posé leur candidature pour l’organisation du Final Four de l’Euroligue au Spiroudome de Charleroi. Mais pour cela, il faut que la FIBA change son règlement, car jusqu’ici, il prévoit que la Final Four doit être organisé sur le parquet de l’un des quatre clubs participants. « Mais la FIBA n’est pas opposé à l’idée », pense Jacques Platieau. « Elle aimerait que l’événement se déroule un peu plus à l’Ouest que ces dernières années. Et nous avons déjà le soutien des clubs… russes. »
Braine a l’ambition de jouer l’Euroligue chaque saison. Pour le prestige et aussi parce qu’une participation à la compétition la plus relevée permet de faire les yeux doux à des joueuses de très haut niveau, intéressées par la C1. La saison prochaine, en principe, les Castors joueront de nouveau leurs matches européens au Spiroudome… à moins que la FIBA ne leur accorde malgré tout une dérogation pour jouer à Braine-l’Alleud.
DanielDevos