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Eric Tillieux, président de Belgrade : « Pas se décourager, malgré le 0/7 »

Samedi avait lieu le seul derby wallon de l’antichambre, entre le New Alsavin Belgrade et le CEP Fleurus.  Les visiteurs l’ont emporté 59-63. « Cette affiche a amené un peu plus de monde que d’habitude dans notre salle », se réjouit le président Eric Tillieux. « On dénombrait près de 250 personnes. Le microcosme du basket namurois avait répondu présent. Il y avait des jeunes et des anciens qui n’avaient plus assisté à un match de basket depuis des années. »

Malheureusement pour le club local, la victoire ne fut pas au rendez-vous. Comme lors des six matches précédents, il a fallu déchanter au coup de sifflet final. « On savait, en acceptant cette promotion, qu’on allait au devant d’une saison difficile », poursuit Eric Tillieux. « On a relevé le défi parce que la province de Namur a besoin de challenges. Le niveau est très faible. Derrière nous, il y a encore Loyers et Gembloux en D3, et Mariembourg en R1. Puis, c’est à peu près tout. Si l’on n’essaie jamais de mettre la barre plus haut, on ne progressera jamais. Le basket namurois souffre d’un problème de structure et d’infrastructure. Et, forcément, d’argent. Le monde politique s’en désintéresse. Lorsque je vois les salles dans lesquelles nous nous produisons à l’extérieur, je me dis que la nôtre est tout bonnement… scandaleuse. »

Belgrade a eu le mérite d’accepter la montée là où d’autres se sont désistés, il faut le souligner. « Cette saison en D2 doit servir de vitrine pour nos jeunes », justifie Eric Tillieux. « Et provoquer une certaine émulation. Pour l’instant, je ressens un certain frémissement. Ce n’est pas encore l’extase espérée, mais ce n’est peut-être qu’un début. De toute façon, nous ne risquons pas grand-chose. Si cette aventure en D2 ne doit durer qu’un an, nos jeunes auront au moins emmagasiné de l’expérience. Nous sommes fiers de notre école de jeunes. Voilà 30 ans que nous en formons. Nous avons fourni la plupart des autres clubs namurois en joueurs. Que ce soit en D2, en D3 ou en Régionale. Et cela, nous ne pouvons pas le perdre. »

A défaut de derbys, Belgrade propose des « affiches » dans l’antichambre de l’élite. « Lorsque nous accueillerons Port of Antwerp Giants, nous présenterons le match comme un affrontement avec la Réserve d’une grande équipe de D1. Les « Giants B » ont une moyenne d’âge de 21 ans et plusieurs de ces jeunes figurent régulièrement sur la feuille de match en Pro League. Lorsque nous accueillerons le Basics Melsele, ce sera l’occasion d’accueillir une ancienne star du basket belge comme Ronny Bayer. Gent Hawks possède également plusieurs joueurs de D1. C’est un peu la différence avec Belgrade. En D2, plusieurs équipes vont chercher des joueurs en D1. Nous, nous allons en chercher en D3… ou plus bas. Nous avons aussi une majorité de Namurois. Pas de mercenaires. »

Mais, avec les défaites, le découragement ne risque-t-il pas de gagner les troupes ? « J’ai perçu une petite pointe de découragement après le match de samedi, car beaucoup s’imaginaient que ce match était à notre portée », reconnaît Eric Tillieux. « En fait, trois matches nous laissent des regrets. Il y a également celui à Saint-Nicolas, il y a dix jours. Là aussi, on pensait que c’était une adversaire à notre portée. Et il y a surtout la visite de Gistel-Ostende. Ce jour-là, nous avions tout en mains pour l’emporter, mais nous avons tout de même laissé échapper la victoire. On ne doit pas baisser les bras. Au contraire, il faut persévérer et continuer à travailler. On finira bien, un jour, par être récompensés. »

Daniel Devos

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