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Alost perd son match du carnaval

Chaque année, le carnaval d’Alost débute le samedi soir au Forum. Lors de l’élaboration du calendrier, l’Okapi formule une demande spéciale : l’équipe doit absolument jouer à domicile ce week-end là. Les billets s’arrachent comme des petits pains, c’est le seul match de l’année où le Forum affiche complet. C’est une expérience qu’il faut vivre. Pour l’ambiance, pas tellement pour le basket qui passe un peu au second plan. Les joueurs ont bien du mérite de se concentrer sur leur tâche dans de telles conditions. Si, un jour, une équipe néerlandaise était l’invitée pour servir de sparring partner, il y a fort à parier qu’elle déposerait ses réserves. Cela débute déjà lors de l’échauffement. Comment se préparer correctement lorsque, pendant le même temps, une vingtaine de personnes déguisées effectuent une farandole sur le terrain et que des chanteurs extravertis se succèdent dans le rond central ?

Le match a d’ailleurs débuté de manière poussive. Au terme du premier quart-temps, sifflé sur le score de 13-18, les deux équipes affichaient 50% de réussite aux lancers francs et 25% aux tirs à trois points. L’Okapi avait, en outre, déjà subi sept pertes de balles, contre zéro à leur adversaire. Cela s’est à peine amélioré dans le deuxième quart-temps. La pause a été atteinte sur le score de 35-38.

Paradoxalement, ce sont les Kangoeroes qui se sont le mieux adaptés à la situation et qui ont affiché la plus grande sérénité. A défaut de précision en attaque, ils jouaient dur en défense, avec pour conséquence les nombreuses pertes de balles alostoises. Les Malinois ont mené durant tout le match, à l’exception de 14 secondes : lorsque l’Okapi a pris l’avance pour la première et dernière fois, à 44-42.

Autre paradoxe : dans les rangs de l’Okapi, c’est le seul joueur qui n’avait jamais vécu un match de carnaval qui s’est le mieux débrouillé : Niels Van den Eynde, qui a joué 37 minutes, a inscrit 17 points, capté 4 rebonds et délivré 5 assists. Du côté visiteur, c’est Aundre Hyatt, un Américain qui n’avait, lui non plus, jamais évolué dans cette ambiance, qui s’est le mieux débrouillé : 22 points et 11 rebonds.

Le troisième quart-temps s’est disputé devant des tribunes à moitié vides. Beaucoup de spectateurs ont préféré prolonger leur passage à la cafétéria qu’assister à la rencontre.

A défaut d’un match de qualité, on pensait avoir droit à du suspense. Même pas : l’Okapi a craqué dans le dernier quart-temps et les Malinois se sont finalement imposés 65-79. Mais, comme l’a annoncé le speaker : ‘S’il y a bien un match où l’on peut relativiser le résultat, c’est celui-ci’.

La fête n’était pas terminée, loin de là. Autre moment attendu : la sortie des vestiaires des joueurs, tous déguisés. L’un en pirate, l’autre en gonzesse.

Tout cela se poursuivra le dimanche dans les rues de la ville, avec la parade, et jusqu’à mardi soir. Allez, à l’année prochaine !

Daniel Devos

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