Grosse affluence, samedi soir au Parc de la Dodaine, pour le derby du Brabant wallon entre Nivelles et Waterloo. Un derby du haut de tableau, puisque Waterloo était premier et Nivelles quatrième. Et qui dégageait comme un parfum de revanche, après le match aller arrêté à cinq minutes de la fin alors que Nivelles menait et rejoué pour entériner une victoire de Waterloo.
L’équipe locale a pris le meilleur départ, pour mener 5-0 et 12-4. Mais un 0-10 a permis aux visiteurs de passer en tête à 12-14, avant un 8-0 de Nivelles pour faire 20-14. Et 20-17 à la fin du premier quart-temps.
La deuxième période a été équilibrée, avec un chassé-croisé constant qui a débouché sur une légère avance de Waterloo à la pause : 36-37.
Les visiteurs ont accentué leur avance dans le troisième quart-temps, qu’ils ont clôturé sur le score de 50-58. Les Nivellois semblaient chercher leur deuxième souffle. Mais ils l’ont trouvé, pour égaliser à 61-61 à l’entame du money-time et même prendre l’avance à 65-64 à deux minutes de la fin. A 65-67, Cyril Bataille a inscrit les deux derniers paniers pour offrir la victoire à son équipe sur le fil : 69-67.
« Aujourd’hui c’est moi, demain ce sera peut-être un coéquipier », sourit modestement l’enfant de la maison, auteur d’une très belle prestation : 23 points, dont 8 sur 8 à deux points, et 6 rebonds. « Mais forcément, cela fait plaisir. D’autant qu’un derby, c’est toujours un match spécial. Les joueurs se connaissent, certains sont d’anciens coéquipiers. Waterloo a exercé une grosse pression défensive, mais on n’a jamais paniqué lorsqu’on a été mené. On est resté soudé, et au bout du compte, on a gagné en équipe. »
Le troisième quart-temps plus difficile de Nivelles a coïncidé avec une petite baisse de régime de Cyril Bataille. « Waterloo a mis le n°9 sur moi (Romain D’hose) et j’étais un peu fatigué. J’ai essayé de garder de l’énergie pour la fin, et cela a payé, puisqu’au bout du compte, la pièce est tombée du bon côté. »
Comme une petite revanche après le match aller ? « C’est vrai que ce match arrêté, alors que nous menions, nous a laissé un goût amer. On ne saura jamais si nous l’aurions finalement remporté. Lorsqu’on l’a rejoué, nous avions quelques blessés, alors qu’en début de saison, c’est Waterloo qui n’était pas au complet. »
Ces événements n’ont-ils finalement pas conditionné la saison ? « Peut-être, tout comme les blessures que nous avons subies. Lorsqu’on regarde la saison, nous avons deux gros regrets : ce match arrêté à Waterloo, et la défaite d’un point contre Flénu avec un ballon au buzzer qui est ressorti. Ces deux dernières saisons, nous avions raté le titre de peu, et avec ces deux défaites, nous sommes un peu plus loin dans le classement. Sans que ce soit une mauvaise saison, il y a un petit goût de trop peu. »
La victoire de samedi peut-elle constituer un déclic pour relancer la mécanique ? « Qui sait ? Le mot d’ordre, au club, est de ne jamais lâcher et d’y croire jusqu’au bout. Mais il ne reste plus beaucoup de matches. Pour le titre, ce sera sans doute trop court. Mais si l’on pouvait au moins accrocher les play-offs… On a encore deux gros matches, à domicile contre Tongres et en déplacement à Flénu, une autre rencontre qui dégage un parfum de revanche. Mais ce sera compliqué. Pour le titre, je pense que Flénu a les armes nécessaires pour aller le chercher. »
Daniel Devos