Le Dôme de Charleroi, comme beaucoup de salles en Belgique malheureusement, avait tendance à sonner creux cette saison. Mais ce samedi, à l’occasion du clasico contre Filou Ostende, il était bien garni. Près de 4.000 spectateurs, on se serait cru revenu au bon vieux temps. Il y avait même du monde au deuxième étage.
Ces gens ont été bien inspirés, car ils ont assisté à une rencontre intense et pleine de suspense. Mais pas à une victoire du Spirou. Cela en avait pourtant pris longtemps le chemin. Après avoir été menés 0-2, les Carolos ont pris le match en mains et n’ont plus lâché le commandement… jusqu’à 40 secondes de la fin. Ils ont même compté un avantage de 14 points à 46-32 en début de troisième quart-temps. Ostende, déjà privé de Pierre-Antoine Gillet et de Joppe Mennes blessés, a eu le malheur de perdre leur arrière américain Chase Audige assez tôt dans le match. A priori, cela semble assez sérieux. Lui aussi va rejoindre l’infirmerie. Les Côtiers se sont longtemps montrés maladroits à trois points (1 sur 16 après trois quart-temps, mais 3 sur 5 dans le dernier quart) et aux lancers francs (55% après une mi-temps, mais 80% en deuxième période). Mais Ostende a du caractère. Lorsqu’on n’est pas en réussite offensivement, on défend à fond. Et c’est ce que les Côtiers ont fait.
Aux lancers francs, les Côtiers se sont progressivement améliorés au fil du match. Heureusement pour eux, car ils en ont tiré énormément. S’ils en étaient à un maigre 11 sur 20 en première période, ils ont réussi un joli 21 sur 25 en deuxième période. Soit 32 sur 45 au total.
Si Ostende n’était guère en réussite au-delà de la ligne de la ligne des 6m75, c’est pourtant un tir à trois points qui a décidé de l’issue du match : celui de Simon Buysse à 40 secondes de la fin. Il a permis à Ostende de repasser devant, pour la première depuis le 0-2 initial. Il a fait 75-77. Dans la foulée, Yordan Minchev n’a pu faire mieux que 1 sur 2 aux lancers francs. C’est un autre tournant, car Charleroi n’a plus jamais repris les commandes et s’est finalement incliné 77-80.
Un vrai clasico, comme au bon vieux temps. Qui a duré… 2h08, vu les nombreuses fautes commises et les nombreux lancers francs tirés.
Daniel Devos