La poignée de mains entre Donald Trump et Emmanuel Macron a fait le buzz, la semaine dernière. Celle entre Vincent Stavaux et Rasko Katic, une heure avant la deuxième manche de la demi-finale des play-offs, était sans doute moins virile mais tout aussi explicite. En pénétrant dans le Spiroudome, le manager général du Proximus Spirou Charleroi a d’emblée adressé un gros coucou au pivot serbe du BC Telenet Ostende, qui s’échauffait à l’autre bout du terrain. Puis, les deux hommes sont longuement serré la main, pendant cinq secondes au moins. Visiblement, ces deux-là ont récemment conclu un accord ensemble, même s’ils nient (ou plutôt, s’ils refusent pour le moment de confirmer).
Quoi qu’il en soit, le professionnalisme de Katic ne peut être mis en cause. Il n’a pas hésité à sceller le sort de son (probable) futur employeur. Lors de la première manche, le coach Pascal Angillis lui a opposé Michael Fusek, titularisé dans le cinq de départ. Le longiligne pivot slovaque a été balayé par comme un fétu de paille : après dix minutes, Katic avait déjà inscrit huit points. Lors de la deuxième manche, c’est Adam Kemp qui a eu pour mission de s’y coller. Peine perdue : après dix minutes, le massif Serbe avait cette fois inscrit… 12 points. Troisième changement de pivot, côté carolo, lors de la troisième manche : cette fois, c’est Ivan Radenovic qui figurait dans le cinq de départ. Katic s’est moins illustré, mais d’autres joueurs côtiers ont pris le relais et le Spirou, qui n’y croyait plus en étant mené 2-0, a été balayé sur un sweep.
Même s’il est déjà âgé de 35 ans, Rasko Katic est assurément une bonne pioche pour le Spirou. Et même s’il ne correspond pas réellement au « modèle » de jeu rapide cher à Brian Lynch, le coach américain n’est pas stupide et saura utiliser l’actuel homme fort d’Ostende.
Daniel Devos