Si Domien Loubry a été l’homme de la qualification, en inscrivant 28 points dans la troisième manche du quart de finale contre Hubo Limburg United, Brandon Ubel est l’homme des demi-finales, dans les rangs du Basic-Fit Brussels. Celui à qui on peut céder le ballon en sachant qu’il en fera un bon usage. Les statistiques en attestent. Dans la première manche, il a inscrit 22 points à du 72% de réussite (8 sur 10 à deux points, 0 sur 2 à trois points). Dans la deuxième manche, il a inscrit 25 points à du 77% de réussite (9 sur 10 à deux points, 1 sur 3 à trois points). Dans la troisième manche, il a inscrit 21 points à du 80% de réussite (7 sur 9 à deux points, 1 sur 1 à trois points). Il est aussi infaillible aux lancers-francs : 2 sur 2, 4 sur 4 et encore 4 sur 4. Soit 10 sur 10, jusqu’à présent. Si le Brussels mène 2-1 après trois manches, c’est en grande partie grâce à lui. Car le pourcentage de réussite global de l’équipe reste dramatiquement bas : 25% à trois points lors de la première manche (8 sur 25), 17% à trois points lors de la deuxième manche (4 sur 24) et 23% à trois points lors de la troisième manche (5 sur 22).
« Brandon est à la fois un bon joueur et un super mec en dehors du terrain », se réjouit Serge Crevecoeur. « Il pourrait facilement jouer dans une équipe d’Eurocup ou d’Euroleague ».
A condition de jouer dans un club où il se sente bien, et sous la direction d’un coach qui lui fasse confiance. Si on l’enguirlande à la moindre mauvaise passe, il perd ses moyens. Au Brussels, il évolue dans un environnement idéal. Il est parfaitement intégré dans l’équipe et Crevecoeur a l’habitude d’impliquer ses joueurs dans le choix des options. Cela se remarque très fort sur les gros plans, durant les temps mort, pendant les retransmissions télévisées. Le coach demande souvent : « quelle option préfères-tu ? » Après tout, pourquoi pas, puisque ce sont les joueurs qui doivent jouer sur le terrain.
Ubel est au Brussels depuis l’accession du club à la D1. Il y a deux ans, il avait passé une saison à Anvers où cela s’était moins bien passé. Le jeu anversois n’était pas fait pour lui, et il a été tout heureux de revenir dans la capitale. Aujourd’hui, c’est comme s’il savourait une revanche, même s’il n’y a jamais aucune rancœur dans sa bouche.
Un autre élément est révélateur, dans le chef d’un autre joueur bruxellois très sous-estimé : en fin de match, lors de la troisième manche à Anvers, T.J. Bray a brandi un poing rageur après avoir réussi une interception décisive sur une contre-attaque anversoise. La défense mise en avant ? Décidément, on nous a changé le Brussels !
Daniel Devos