Et dire qu’il a dû végéter en D2, parce qu’aucun club de D1 n’était disposé à lui faire confiance après la relégation volontaire d’Optima Gand en 2012 (où il jouait notamment avec Lionel Bosco). Le Basic-Fit Brussels a eu la main heureuse en allant chercher Domien Loubry au Gembo Borgerhout, il y a quatre ans. Cet Anversois pure souche est présent à Neder-over-Heembeek depuis l’accession du club bruxellois à l’EuroMillions Basketball League. Il s’y sent comme un poisson dans l’eau et son style de jeu plaît au public. Dimanche, c’est lui qui a sauvé son équipe alors qu’elle était mal embarquée, dans la troisième manche décisive des quarts de finale des play-offs face à Hubo Limburg United. Il a inscrit 28 points, dont 6 sur 11 à trois points, parfois bien au-delà de la ligne des 6m75. Certains lui reprochent de grosses lacunes défensives, et c’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles il ne figure pas dans la liste des 24 présélectionnés pour les Belgian Lions, mais comme dirait l’autre : on ne peut pas tout avoir.
S’il s’éclate sur le terrain, c’est aussi un rassembleur. Pendant les play-offs de TDM1, nous l’avons aperçu dans les tribunes du Gembo Borgerhout. Quelque part logique, puisque son père Guy Loubry est l’ancien président du club. Mais il avait emmené avec lui quelques coéquipiers, dont Alexandre Lichodzijewski, Jonas Foerts, Niels Foerts et… Brandon Ubel. Cet esprit d’équipe, c’est aussi l’une des forces du Brussels. Serge Crevecoeur ne manque d’ailleurs jamais l’occasion de le souligner : « Nous avons un groupe fantastique et nous n’avions pas envie que les play-offs s’arrêtent prématurément, après cette saison fantastique. »
Daniel Devos