Le BC Ninane (#12) ne s’attendait pas à gagner à Waregem, mais de là à encaisser une telle dégelée ? 82-40, le score est particulièrement sévère. « Ce n’est pas à Waregem qu’on doit récolter les points nécessaires au maintien et l’on parviendra donc à relativiser cet échec assez facilement », justifie François Lhoest, l’un des joueurs les plus expérimentés du club de Chaudfontaine, avec un passé à Liège Basket et même un bref passage en équipe nationale, lors des premiers balbutiements des Belgian Lions. « Il n’empêche : les chiffres sont là. On a véritablement buté contre un mur. Sur le plan offensif, Gembo et Oxaco peuvent avancer autant d’arguments que Waregem, mais sur le blanc défensif, l’équipe flandrienne est particulièrement affûtée. On n’a jamais eu un shoot facile.»
Lhoest a déjà connu la D2 avec Ninane précédemment. Cette saison-ci est-elle plus difficile que prévu ? « En tant que montant de D3, on ne s’attendait pas à survoler le championnat de D2 », poursuit-il. « Si l’on m’avait proposé, en début de saison, de compter 7 victoires en 19 matches comme c’est le cas aujourd’hui, j’aurais signé des deux mains. On a été balayés deux fois : à Oxaco et ce dimanche à Waregem. Mais, dans les autres matches, on n’a jamais été ridicules. Il nous a manqué un peu de métier pour conclure. Il y a une semaine, on a joué un très bon match contre le CEP Fleurus et on a gagné 80-61. C’était important, car il s’agit d’un concurrent direct. Le maintien n’est pas encore acquis, mais il est en bonne voie. On doit encore affronter le Soba Anvers, Oostkamp et deux fois le Basics Melsele. C’est là qu’il faudra prendre des points. »
Avec courage et abnégation, car l’effectif est réduit. « On a six joueurs d’expérience et des jeunes qui font leur possible. »
Si Ninane se maintient, il risque fort d’être le dernier club wallon en TDM1. Le CEP Fleurus, malgré une bonne prestation à Houthalen (défaite 79-73), semble résigné à la descente. Et, en TDM2, à part les Bruxellois du Royal IV, on ne voit guère de prétendants francophones à la montée.
Daniel Devos