Quelle idée d’inviter le BC Telenet Ostende pour le match du carnaval ! En réalité, c’est le hasard du calendrier. En début de saison, les dirigeants du Crelan Okapi Aalstar n’émettent qu’un seul souhait : jouer à domicile ce week-end-là, peu importe l’adversaire. Et voilà deux années d’affilée que le sort leur désigne les champions de Belgique.
Comme l’an passé, le BCO n’a fait aucun cadeau à ses hôtes. Après un quart-temps, le match était déjà joué : 15-27, avec des joueurs belges en exergue. D’abord Quentin Serron (4 sur 6 à trois points, 5 rebonds et 1 assist), puis Pierre-Antoine Gillet (lui aussi 4 sur 6 à trois points, 5 rebonds et 2 assists) et enfin Khalid Boukichou (19 points, 7 rebonds et 3 assists).
C’est fou ce que les joueurs belges ont progressé sous la houlette du coach croate Dario Gjergja. Il y a quelques années, Serron était déjà un solide défenseur et un travailleur acharné, mais il se contentait de 2 ou 4 points par match : aujourd’hui, il enfile les tirs primés comme un métronome. Gillet était déjà un bon shooteur à Liège, il a ajouté d’autres cordes à son arc. Boukichou a commencé le basket à 16 ans et a dû tout apprendre : il est aujourd’hui l’un des meilleurs pivots du championnat.
Les deux coaches ne s’y sont d’ailleurs pas trompés : à l’unanimité, ils ont désigné ces trois joueurs-là (dans l’ordre) pour leurs « Etoiles du Coach », le référendum du quotidien Het Nieuwsblad.
A Alost, Ostende a parfois joué avec cinq joueurs belges sur le terrain. Et pas seulement dans les dernières minutes, lorsque le score était acquis. Voilà une belle base de travail pour les Belgian Lions : ajoutons-y nos expatriés, comme Axel Hervelle, Sam Van Rossom, Maxime De Zeeuw et Jonathan Tabu, et l’on peut assurément construire sur des bases solides.
Daniel Devos