Depuis cette saison, Amaury Marion évolue au Soba Anvers. L’an passé, il jouait en double affiliation avec Betfirst Liège Basket et l’US Lambusart. « Pour la D1, je suis visiblement trop court », admet-il. « En revanche, j’estime valoir mieux que la D3. J’étais persuadé que j’avais les qualités pour m’imposer en D2. Malheureusement, en Wallonie, le choix est limité (NDLR : Il n’y a que le CEP Fleurus, par où il a déjà transité, et Ninane, qui est plus éloigné de son domicile qu’Anvers). Le Soba m’a contacté et je n’ai pas hésité. Je ne le regrette pas. »
Et de fait : depuis qu’il est revenu des Etats-Unis, et qu’il tente de se faire une place en Belgique, c’est le club où il joue le plus… et le mieux. Dimanche matin encore, face aux Port of Antwerp Giants, il fut le meilleur élément de son équipe avec 20 points et 4 rebonds. « Je me plais au Soba », poursuit-il. « Les résultats ne sont pas là, on est très irréguliers, mais c’est un club familial où j’ai été bien accepté. La mentalité anversoise ne me pose pas de problèmes. Depuis Braine-l’Alleud, où j’habite toujours, j’en ai pour 45 minutes de route. Ce n’est pas la mer à boire. Le problème, ce sont les embouteillages sur le ring de Bruxelles à l’heure de pointe. »
A partir de ce lundi, la vie d’Amaury Marion va changer : cet ancien étudiant brillant va commencer le boulot. Il a été engagé par le… Ministère de l’Intérieur, et les événements tragiques que l’on a connus en 2015 ne sont pas étrangers à ce premier boulot. « Une cellule spéciale a été créée », explique-t-il. « J’ai étudié les sciences politiques et je me suis spécialisé dans le monde arabe. Je devrai apporter mes connaissances dans ce domaine… »
Daniel Devos