Dimanche, Ostende se rend à Verviers-Pepinster. C’est le plus long déplacement de la saison pour les Côtiers. Ce sera aussi un match spécial pour Niels Marnegrave, comme l’est chaque retour sur les bords de la Vesdre : c’est là, en effet, qu’il a débuté sa carrière de basketteur lorsqu’à 5 ans, il suivait son papa entraîneur chez les Pépins. C’est là, aussi, qu’il est devenu un « vrai » joueur de D1, lorsque Jurgen Van Meerbeeck lui a fait confiance. Mais surtout, on vivra cette fois une opposition entre le père et le fils. A deux reprises, déjà, Julien avait coaché Niels : cela s’était passé chez les jeunes, pendant un an et demi à Liège, puis pendant deux ans et demi à Mons. Mais jamais encore, le papa n’avait coaché une équipe opposée à celle dans laquelle évolue le fiston. « Je serais malhonnête en prétendant que je n’y pense pas », reconnaît Julien. « Je pense qu’on y pensera tous les deux beaucoup avant et après le match, mais pendant la rencontre, chacun sera concentré sur sa tâche pour faire gagner sa propre équipe », estime Niels.
Nous avons demandé à chacun la principale qualité et le principal défaut de l’autre, sur le terrain et dans la vie de tous les jours.
QUALITÉ SUR LE TERRAIN
Niels : « Mon papa se donne à fond dans tout ce qu’il fait, et essaie de tirer le maximum des joueurs qu’il a à sa disposition, surtout lorsqu’il s’agit de jeunes. C’est pourquoi, je pense que le projet qui lui a été confié à Pepinster, lui convient bien. »
Julien : « Niels est un grand travailleur, il comprend bien le jeu et se met au service de l’équipe. »
DÉFAUT SUR LE TERRAIN
Niels : « A ce niveau-là, il me ressemble : il est un peu trop impulsif. »
Julien : « Mon fils ne prend peut-être pas encore assez ses responsabilités. Lorsqu’il les a prises, comme ce fut le cas la saison dernière à Louvain, cela lui a valu un transfert à Ostende. »
QUALITÉ DANS LA VIE
Niels : « Par rapport à moi, il a toujours tout fait pour que je ne manque de rien. »
Julien : « Il est très humain et respecte tout le monde. »
DÉFAUT DANS LA VIE
Niels : « C’est le défaut de sa qualité : il a toujours tout fait pour moi, et lorsque c’est trop, cela peut aussi devenir une faiblesse. »
Julien : « En tant que père, c’est difficile de trouver un défaut à son fils. Peut-être est-il encore un peu trop introverti. »
A noter que Pepinster-Ostende se disputera à l’heure inhabituelle de 18h30. Le comité en profitera pour organiser une soirée après le match, en cette veille de 11 novembre.
Daniel Devos