En cette soirée d’Halloween du 31 octobre, le choc entre Gembo Borgerhout et le Melco Ypres opposait les deux dernières équipes invaincues après six journées de championnat de TDM1. Etonnant de retrouver ces deux formations en haut de l’affiche ?
« En ce qui me concerne, un peu quand même », admet le coach d’Ypres, Bruce Minne. « D’autant que nous n’avons encore jamais été au complet depuis le début de la saison. Ce ne sera toujours pas le cas ce soir, d’ailleurs. Les raisons du succès ? Le collectif, et la bonne ambiance qui règne dans le groupe. » Et aussi, sans doute, les prestations de Louis Hazard, au-dessus du lot en ces premières semaines de championnat.
« Pour ma part, je relativise quand même un peu notre première place », affirme le coach du Gembo, Glenn De Boeck. « Car, jusqu’à présent, nous n’avons encore rencontré que des équipes que, sur papier, nous sommes censés battre. Nos victoires découlaient donc d’une certaine logique, même si nous n’avons encore évolué que deux fois à domicile. Mais, maintenant, nous enchaînons deux gros calibres au Luysbekelaer : Ypres ce soir, et Waregem samedi. Les clefs du succès ? Beaucoup d’enthousiasme, et un peu d’expérience. »
Dans le choc de jeudi, ce sont les visiteurs qui ont pris le meilleur départ : 10-16 après six minutes de jeu. Ils menaient toujours 19-20 au terme du premier quart-temps. Mais, dans le deuxième quart-temps, ils ont encaissé un 31-21 qui leur sera fatal au décompte final. Gembo n’a plus lâché le morceau, menant 50-41 à la mi-temps, 70-58 après 30 minutes et 86-74 à deux minutes du terme. Ypres s’est cependant accroché, est revenu à 86-82 dans un dernier sursaut d’orgueil, mais la formation de Borgerhout a gardé le dernier mot en s’imposant 92-84. Gembo est donc le dernier invaincu avant de recevoir Waregem ce samedi. De quoi faire plaisir à Aimé Boudt, le délégué de l’équipe, qui a été fêté pour ses 30 ans de fidélité au club.
Ce qui a fait la différence ? Sans doute le fait que les dix joueurs alignés ont tous marqué… au moins 4 points (Sam Renier). Les plus productifs furent Stig Rongé et Lucien Sissoko (16 points chacun), Laurens Van Den Hemel (13 points) et Bryan De Valck (12 points). Gembo accueille quatre nouveaux joueurs cette saison, dont deux anciens du Stella Artois Leuven Bears : Lucien Sissoko et Rafael Bogaerts. Et aussi un jeune issu de l’équipe B, Nils Van Rompaey (18 ans et étudiant à Louvain) qui présente de belles dispositions (6 points et 6 rebonds) et qui a d’ailleurs entamé le match dans le cinq de base.
Ypres a surtout compté, comme souvent, sur Louis Hazard (30 points, 5 rebonds et un 9 sur 9 aux lancers francs) et sur le jeune pivot Mattias Palinckx, arrivé de Sijsele (23 points et… 17 rebonds). Le jeune homme, en fait, est Anversois et a été formé en partie chez les Giants. « Mais je poursuis mes études en Flandre Occidentale, c’est la raison pour laquelle j’ai joué à Sijsele et que je joue maintenant à Ypres », explique-t-il. « Je me suis bien adapté à Ypres. C’est la même division que Sijsele, mais quand même un niveau supérieur. Ce jeudi, nous n’avons pas livré un mauvais match, mais cela n’a pas été suffisant. »
Contrairement à Gembo, le danger ne venait pas de partout du côté yrpois. Si Anton D’Herck s’est aussi fendu de 13 points, les autres sont restés plus en retrait. Le grand Malik Fall, par exemple, n’a joué que 3 minutes 50 : 0 point, 0 rebond, 0 assist. Sam Hemeleers a délivré 5 assists, mais n’a, lui non plus, pas inscrit le moindre point. Rien de mal fait, cependant, pour Ypres, qui ne s’attendait pas nécessairement à vivre un début de saison aussi faste et qui a aussi bousculé le Brussels en Coupe de Belgique (défaite sur le fil : 69-72).
La TDM1 se poursuit ce week-end.
Daniel Devos