Il y a un an et demi, Pierre-Antoine Gillet avait quitté Ostende pour tenter une première expérience à l’étranger : à l’Elan Chalon. Un beau défi sur papier, puisqu’il s’agissait du champion de France en titre, mais un cadeau empoisonné. Champion inattendu, Chalon s’est vu dépouillé de ses plus beaux atours et a dû tout reconstruire. L’équipe s’est retrouvée, à un moment donné, à la dernière place du classement et Gillet n’y a jamais vraiment trouvé ses marques. Le lance-missile à la précision diabolique qu’il était à Ostende s’était mué en un tireur sans confiance qui loupait la cible plus souvent qu’à son tour.
Le doute l’a guetté durant l’été : il éprouvait des difficultés à trouver chaussure à son pied. Jusqu’à ce qu’il reçoive un appel de Ténériffe, où un joueur s’était blessé. Il allait pouvoir officier dans une belle équipe du plus beau championnat d’Europe. Et il y a facilement trouvé ses marques. « Ici, le jeu me convient très bien : on fait circuler le ballon pour trouver l’homme démarqué », a-t-il confié à La Dernière Heure/Les Sports.
Le week-end passé, Ténériffe a battu ni plus ni moins que Barcelone, le leader du championnat : 63-57 dans un match très défensif, comme l’indique le score. Et l’équipe, actuelle 4ede la Liga ACB, a aussi de grandes ambitions européennes : elle rêve de remporter la FIBA Champions League.
Daniel Devos