Le BC Ostende a donc remporté son 7etitre d’affilée (en plus de six coupes). Ces 13 trophées (sur 14 possibles) porte un nom : celui de Dario Gjergja. Le coach croate est l’homme qui a initié la série en 2012: il venait, à l’époque, de débarquer à la Côte en provenance de Liège. Le premier titre a été le plus compliqué à obtenir: il n’a été acquis qu’après prolongation, contre Charleroi, avec une victoire d’un seul petit point qui symbolisait la passation des pouvoirs. Depuis lors, le BCO n’a rien laissé à ses adversaires. Chaque année, on affirme que l’équipe est plus faible que l’année antérieure, parce qu’elle a perdu l’un ou l’autre joueur important. C’était encore plus le cas au début de cette saison-ci : après Quentin Serron, c’était au tour de Pierre-Antoine Gillet et de Khalid Boukichou de rejoindre l’Hexagone. Sans parler du sponsor principal, Telenet, parti chez le rival anversois. C’était sans doute un peu too muchpour les Côtiers. Que nenni ! Ils ont commencé le championnat par 20 victoires d’affilée. Pus, en fin de saison régulière – et après l’élimination européenne – ils ont baissé pied.
Alors, oui : le BCO a terminé la saison régulière par trois défaites. C’était oublier qu’à ce moment-là, la première place était déjà acquise et que l’essentiel était d’éviter les blessures, surtout dans le chef de joueurs majeurs comme Dusan Djordjevic ou Jean Salumu. En outre, Mike Myers était blessé, et on a vu son importance durant ces play-offs.
Alors, oui : Anvers a battu Ostende à deux reprises en fin de championnat. Encore une fois, c’était oublier le contexte, très différent de celui des play-offs. Ostende, répétons-le, était assuré de la première place alors qu’Anvers avait besoin d’une victoire pour assurer la deuxième place au détriment de Charleroi.
Lorsque les play-offs ont commencé, Ostende a bel et bien répondu présent. Et de quelle manière ! Les Côtiers ont réalisé trois sweeps : 2-0 en quart de finale contre le Brussels, 2-0 en demi-finale contre Alost et 3-0 en finale contre Anvers.
Ostende, c’est une solide défense, une grande profondeur de banc et un fameux collectif. Pour illustrer cette profondeur de banc, un chiffre est éloquent : au terme du premier quart-temps, soit après dix minutes de jeu, neuf joueurs avaient déjà… marqué ! Et au terme des 40 minutes, ils étaient onze à avoir marqué. Le seul à ne pas l’avoir fait, c’était Tim Lambrecht… qui n’est pas monté au jeu !
C’est le 7etitre de Dario Gjergja, on l’a dit, mais aussi le 7etitre de Dusan Djordjevic et de Jean Salumu, présents depuis le début de la série. En revanche, c’est le premier titre de Loïc Schwartz. L’ancien Spirou a cependant connu une saison difficile, minée par les blessures et rendue compliquée par la reconversion au poste n°1. « Surtout à cause des blessures », précise-t-il. « Ma reconversion au poste de n°1 s’est, elle, bien déroulée. »
Un jeune joueur comme Simon Buysse, originaire d’Oostkamp mais arrivé de Mons, a même remporté… deux médailles cette saison. « Et même trois, en comptant la Coupe de Belgique », ajoute-t-il. Car, ne l’oublions, la filiale du BCO, Gistel-Ostende, a été championne en TDM1, la deuxième division. Cette équipe est composée exclusivement de jeunes.
Le BCO est aussi occupé à préparer la relève de Dusan Djordjevic, qui a rempilé pour une saison supplémentaire mais prend forcément de l’âge : Vladimir Mihailovic prend de plus en plus d’initiatives.
Alors, Ostende en fin de cycle ? Mon œil !
Même si le BCO va sans doute perdre Jean Salumu durant l’entre-saison, il est d’ores et déjà le principal candidat à sa propre succession, dans un an.
Daniel Devos