La défaite 71-87 concédée mercredi par le BCCA Neufchâteau face au Royal IV Bruxelles, dans un match qui avait été reporté précédemment suite aux conditions climatiques, signifie la fin des illusions pour les Ardennais, qui retrouveront la TDM2 un an après l’avoir quittée. « Le maintien, je pense que nous l’avons perdu en février, dans les matches au Soba Anvers et à Houthalen, que nous perdons de 3 et 1 point alors que nous menions dans le money-time », estime le coach Mathieu Fivet. « Après, la défaite à domicile face aux Giants B, un concurrent direct, nous a porté l’estocade définitive. Depuis, un ressort s’est cassé. Cela se voit aux chiffres : nos défaites sont beaucoup plus lourdes désormais, comme si nous montions sur le terrain sans croire à l’exploit possible. »
Comme souvent chez les équipes en difficulté, la roue a rarement tourné du bon côté. « La chance n’a pas souvent été avec nous, c’est clair. Mais est-ce uniquement de la chance ? On pourrait aussi évoquer un manque d’expérience pour gérer les fins de matches serrées. Et puis, il y a eu des faits : à Gistel-Ostende, Tim Lambrecht n’a pas joué durant le premier tour, mais il a effectué sa rentrée contre nous et a inscrit 39 points. Or, nous avons été battus sur le fil à la côte. A Houthalen, Francis Torreborre a peu joué, mais il était bien présent contre nous et a inscrit 25 points, dont le panier décisif. Je ne veux pas chercher d’excuses, mais cela joue. »
Pas de regret d’avoir tenté l’aventure, là où des équipes comme Tongres et Lommel avaient refusé la montée l’an passé ? « Non, pas du tout. Les joueurs avaient mérité cette montée et on ne pouvait pas la leur refuser. Ils ont gagné de l’expérience durant cette saison en TDM1. Moi aussi, en tant que coach, d’ailleurs. »
Comme lors de la première montée, le séjour du BCCA dans l’antichambre de l’élite s’est donc limité à une seule saison. Est-ce comparable ? « Je ne trouve pas », estime Mathieu Fivet. « Lors de notre première expérience en D2, nous n’avions gagné que quatre matches. Nous n’avons jamais revendiqué le maintien : la descente a été scellée très tôt. Cette fois-ci, nous avons lutté jusqu’à l’avant-dernière journée. Nous n’avons jamais été ridicules, nous avons gagné le respect de nos adversaires. Nous ne sommes pas inférieurs aux autres équipes de bas de tableau en TDM1. Par rapport aux équipes du top, certes, la différence est sensible. Mais nous avons l’un des plus petits budgets de la série, si pas le plus petit. Nous devons composer avec les moyens du bord. Nous ne pouvons pas engager, par exemple, des pivots comme Leigh Enobakhare ou Adam Hall, pour ne citer que les adversaires que nous venons de rencontrer. Nous pouvons être fiers de notre parcours. »
L’avenir n’est pas nécessairement sombre. « Nous avons une belle salle, une bonne école de jeunes. Nous devons miser sur la formation. Pour l’équipe première, la plupart des joueurs vont rester, nous serons donc encore compétitifs. »
De quoi viser le top en TDM2 ?
Daniel Devos