Comme c’est souvent le cas dans les équipes B, où le travail de formation est un perpétuel recommencement, les jeunes Giants ont perdu quelques joueurs durant l’entre-saison, et non des moindres : Marius Mwendanga (Willebroek), Philippe Peeters et Bryan De Valck (Gembo), Yannick Schoepen (Melsele), Bert Van de Broeck (Oxaco)… C’est donc une nouvelle génération qui a entamé la saison. Que vaut-elle ? « Vous l’avez vu comme moi », répond le coach Thomas Crab. « Ce sont tous des joueurs qui savent jouer au basket, mais ils manquent d’expérience. C’est cette expérience qui nous a fait défaut, dimanche matin au Soba, où nous nous sommes inclinés 82-72 après avoir mené à deux reprises. »
Trois joueurs doivent clairement tirer cette équipe new-look des Giants B vers le haut : Thibault Vervoort, Roby Rogiers et Lenny Coppens (membre de l’équipe nationale U18 de 3×3 championne du monde cet été à Chengdu). Et ils le font : 13 points, 3 rebonds et 1 assist pour le premier, 18 points et 4 rebonds pour le second et 19 points, 5 rebonds et 2 assists pour le troisième. « On peut y ajouter Lander Kuijt, mais il était malade dimanche », précise Thomas Crab. Le problème, c’est que lorsque le coach effectue des rotations, le niveau baisse d’un cran.
« Et c’est logique », estime Christophe Beghin, assistant-coach des Giants A et B, et head-coach des Juniors depuis cette saison. « Les trois quarts d’entre eux évoluent encore sous ma direction en Juniors. Certains n’ont que 16 ans. Alors, oui : ils ont du talent mais sont encore un peu tendres. »
A priori, la défaite de dimanche matin dans l’un des nombreux derbies anversois de la série n’est pas trop grave, car l’objectif des Giants B n’est pas de faire de résultats mais de former des joueurs pour l’équipe Première. « On ne vise pas nécessairement une place d’honneur au classement, mais on doit tout de même éviter la zone de relégation », ajoute Christophe Beghin.
L’un des nouveaux venus est le distributeur Bastiaan Van den Eynde, 18 ans. Il y a deux ans, il avait été champion de Belgique U16 avec le Guco Lier, en battant l’UB Woluwe dans la finale nationale à Saint-Trond. « C’était une belle génération que ces jeunes du Guco Lier », se souvient-il. « C’est aussi un club qui possède une bonne école de jeunes et qui veille à laisser la porte de l’équipe Première ouverte pour tous ces talents. En venant à Anvers, j’ai simplement l’objectif d’apprendre et de progresser. La D1 ? Je n’en fais pas une fixation. Je veux jouer le plus haut possible, mais je ne sais pas encore où se situent mes limites. Je dois encore progresser dans tous les domaines. La différence entre la TDM2 et la TDM1 est énorme. Le jeu est plus physique, tout va plus vite. »
Pendant la préparation, Bastiaan avait eu l’occasion, en l’absence des internationaux, de s’entraîner avec l’équipe A. Il avait même disputé les matches amicaux… avec le maillot de Thomas Akyazili, blessé à l’épaule et qui envisage son retour dans un bon mois. « Là, la différence de rythme est encore bien plus grande, forcément. Mais ce fut une belle expérience. »
Bastiaan est toujours étudiant à Lierre, en économie et en langues, et loge en internat. Il n’est pourtant pas originaire de la province d’Anvers, mais de Ninove, une petite ville de Flandre Orientale à la frontière du Brabant.
Daniel Devos