La saison dernière, le Melco Ypres avait été contraint de disputer les play-downs pour éviter la descente, alors qu’il nourrissait des ambitions bien plus élevées. Il s’en est finalement sorti, et aborde cette nouvelle saison en espérant une campagne plus tranquille et, qui sait, une participation aux play-offs.
Il compte pour cela sur son nouveau coach Bruce Minne, arrivé d’Oostkamp et qui a emmené l’expérimenté Wim Dobbelaere dans ses bagages. Le distributeur Robin Spaens est, lui, arrivé du club champion des Gent Hawks. En plein mois de juillet, tardivement donc, le Melco Ypres a encore réalisé un transfert étonnant : celui du jeune ailier Ludovic Lambermont (23 ans, 1m95m), formé chez les Wolves de Verviers-Pepinster et qui évoluait depuis quatre saisons au RBC Pepinster, descendu en Régionale 1. Il a donc traversé tout le pays pour poursuivre (devrait-on écrire lancer ?) sa carrière. « C’est mon agent qui a réussi à me placer au Melco Ypres et je l’en remercie », explique-t-il. « Je voulais évoluer à un niveau plus élevé que la R1. N’y avait-il pas de possibilités dans ma région ? Non. Ou peut-être que si, je n’en sais rien. C’est moi-même qui ai demandé à m’éloigner un peu. J’avais besoin d’un nouveau challenge, de (re)partir d’une page blanche, d’oublier les préjugés éventuels. Aujourd’hui, je ne regrette nullement mon choix : cela fait du bien, d’être loin de chez soi. »
Lambermont avait déjà tenté une expérience en D2 : à Ninane. Mais cela ne s’était pas trop bien passé : il avait d’ailleurs quitté le club en cours de saison pour retourner s’entraîner avec Pepinster. Pour des raisons qui restent difficiles à expliquer, il ne se sentait pas bien dans sa peau du côté de Chaudfontaine. « Ici à Ypres, je me sens en revanche très bien. Je revis. Ai-je le niveau pour la TDM1 ? L’avenir me l’apprendra, mais je pense que oui. Je travaillerai en conséquence. »
Sur le terrain et en dehors : en principe, le club devrait lui trouver un boulot.
Bruce Minne, lui, se veut plutôt optimiste. Sa première sortie officielle lui a permis d’engranger une victoire facile, samedi en Coupe de Belgique sur le terrain du BBC Willebroek : 50-75. Mais, le lendemain, il s’est étonnamment fait surprendre à domicile par le Falco Gand : 59-64. « On a une bonne équipe », estime-t-il. « Mais j’espère qu’on ne restera pas trop longtemps bloqué dans les starting-blocks, car on n’a pas été gâté par le calendrier. En septembre, on affronte ni plus ni moins que les quatre premiers de la saison dernière ! On commence par un déplacement à Waregem, puis on accueille Oxaco, Gembo et Gent Hawks. L’une ou l’autre victoire dans ces affrontements serait la bienvenue, sous peine que le doute ne s’immisce. »
Daniel Devos