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William Hatcher crucifie son ancien club

Qu’elle est cruelle, cette défaite du Proximus Spirou Charleroi face au Partizan Belgrade! Car la victoire, si importante dans l’optique d’une possible qualification, les Carolos l’ont touchée du doigt. Ils ont mené durant 30 minutes, contre 5 minutes à leur adversaire (les 5 autres minutes étant l’égalité), et ont compté jusqu’à 14 points d’avance dans le troisième quart-temps. Comble d’ironie : c’est l’un de leurs anciens joueurs, William Hatcher (qui fut Spirou durant la saison 2014-2015), qui a inscrit les quatre derniers points (dont le panier victorieux on the buzzer) alors qu’il n’avait pas trouvé le chemin de l’anneau pendant les 38 premières minutes.

Si les Serbes, qui s’étaient inclinés 70-84 chez eux à l’aller, voulaient se venger, cette défaite-ci fait presque aussi mal qu’une défaite de 30 points.

Certes, à y regarder de plus près, le Spirou devait surtout son avance au repos (34-30) à une réussite exceptionnelle de Jevohn Shepherd à distance (20 points déjà au repos) et à une bonne prestation défensive de Brandon Bowman (déjà 4 interceptions et 4 rebonds au repos). Les autres joueurs ne trouvaient pas le chemin de l’anneau. Il était déjà clair que Jevohn Shepherd ne tiendrait pas le même rythme durant 40 minutes. Toutefois, lorsque les autres joueurs ont commencé à alimenter le marquoir à leur tour, le Spirou a accru son avance pour la porter à 43-30 grâce à un 12-0. Mais, lorsque les Serbes ont grignoté leur retard en début de quatrième quart-temps, ils ont repris confiance tout en semant le doute dans les esprits carolos. Ajoutez-y la fatigue, car le Spirou a quasiment tourné à sept joueurs (Adam Kemp, Anthony Lambot et Tito Casero n’ont pas joué, tandis que Darnell Harris n’a joué que les cinq dernières minutes et que Michaël Fusek n’a fait qu’une furtive apparition de trois minutes), et on comprend que la fin de match a été compliquée pour les Carolos, et a débouché sur l’issue fatale que l’on connaît.

Le Partizan, explique le coach Aleksandar Dzikic, a dû devait s’aligner sans trois de ses meneurs (mais le Spirou était privé de Ioann Iarochevitch et de D.J. Richardson). Pourtant, Fulvio Bastianini s’efforçait de retenir le positif. « On a livré une très bonne prestation, et si l’on parvient à la reproduire régulièrement, on vivra une belle fin de saison. » Quant à la prestation de Jevohn Shepherd, 31 points au total : « Jevohn est un grand joueur. Le problème, c’est qu’il n’en prend pas toujours conscience lui-même. J’aimerais qu’il sorte de telles prestations à chaque match, car il en est capable. »

Daniel Devos

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