Christophe Beghin était de retour à Charleroi, samedi. Pas encore sur le terrain, malheureusement : la faute à une fracture du coude, encourue lors d’un tournoi de préparation à Paris. Rien à voir avec la blessure à la main qui l’a longtemps handicapé lorsqu’il jouait au Spirou. Son retour sur les parquets est pour bientôt. Mais il semble en tout cas avoir choisi le bon club en optant pour Anvers : les Giants n’ont pas encore subi la moindre défaite cette saison. Ni en Supercoupe (victoire à Ostende), ni en FIBA Europe Cup (victoire à Porto lors de la journée inaugurale) ni en EuroMillions Basketball League (cinq victoires d’affilée). Comment expliquer ce départ sur les chapeaux de roue ? « Roel Moors a réussi à former un bien beau groupe », a constaté Beghin lors de son arrivée. « Le recrutement a été judicieux, tout le monde s’entend bien, le ballon circule vite et on trouve facilement l’homme libre. Il subsiste aussi encore des automatismes de la saison dernière, puisque si les Américains ont changé (hormis Mike Smith), la plupart des joueurs belges sont restés. »
La victoire de samedi à Charleroi est d’autant plus belle qu’elle a été conquise sans Jason Clark, l’un des hommes en forme du début de saison. « Lorsqu’un joueur est blessé, les autres en font un peu plus et prennent aussi leurs responsabilités. C’est aussi l’une de nos forces. »
Malheureusement, Anvers devra désormais se passer de Micah Mason, rentré aux Etats-Unis pour des raisons familiales. « C’est forcément un coup dur, car il assurait très bien la distribution et en plus, c’était un super gars. J’ignore quelles sont les intentions du club : va-t-on le remplacer ou va-t-on, comme dans le cas de Jason Clark, essayer de trouver une solution en interne ? Marius Mwendanga et Ordane Kanda-Kanyinda ont énormément de talent, mais ils sont encore jeunes. »
Encadrer cette jeunesse, c’est aussi l’un des rôles qui a été confié à Beghin. « Le club m’a fait confiance alors que je sortais d’une période noire au niveau des blessures et je lui en suis reconnaissant. Je connais très bien Roel Moors, avec qui j’ai encore joué. La tâche qui m’a été confiée me plaît également. On m’a demandé d’être le relais du coach sur le terrain, de sentir le groupe et d’apporter mon expérience aux plus jeunes. Car les Américains, aussi, sont jeunes. »
En revanche, aucun projet de reconversion dans le staff n’a encore été prévu. « Non, ce n’est pas encore à l’ordre du jour. Je vais d’abord encore jouer une saison, et on verra où j’en serai au printemps prochain. Mais il est clair qu’une place dans le staff me plairait. Commencer comme assistant, surtout au côté de Roel, et devenir coach principal après ce stage, pourquoi pas ? »
Daniel Devos