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FIBA Europe Cup

Le coach de Chalon était un grand admirateur de Guy Crèvecoeur

Le premier match européen de l’histoire du Basic-Fit Brussels est terminé depuis un quart d’heure, et dans le bureau de Serge Crèvecoeur qui fait office de salle de conférence de presse lors des matches à domicile, Jean-Denys (avec un y) Choulet, le coach de l’Elan Chalon, patiente en attendant l’arrivée de son collègue et disserte avec les quelques personnes déjà présentes. Il s’étonne de l’assistance clairsemée : « Vous avez toujours aussi peu de monde ? » On lui explique que c’est beaucoup mieux (enfin, un peu mieux) en championnat de Belgique et que les compétitions européennes n’ont jamais fait recette en Belgique. Because les matches en semaine,  etc. Que le Brussels est un club jeune, encore en D2 il y a trois ans, qui doit encore conquérir un public. Qu’on a vendu une centaine de mini-abonnements, à des prix très démocratiques, pour les trois matches FIBA Europe Cup à domicile. Pour le Brussels ce n’est pas mal, mais à l’échelle française, pour un club qui a organisé le Final Four la saison dernière, c’est dérisoire.

Choulet s’étonne aussi qu’une ville comme Bruxelles n’ait pas une salle un peu plus spacieuse. « Vous ne pouvez pas vous arranger avec Charleroi, pour jouer vos matches européens là-bas ? Vous avez des mauvaises relations avec le Spirou ? » On lui explique que non, mais qu’une délocalisation n’était pas à l’ordre du jour. Que l’an passé, on avait organisé un match à Forest National qui avait attiré près de 8.000 personnes. Mais que c’était un « one-shot ».

Choulet revient sur le Final Four organisé la saison dernière à domicile. « On aurait dû le gagner cent fois. Malheureusement, on est passé complètement à côté de notre demi-finale. Et après, on a enfilé 40 points dans la vue des Russes de l’Enisey Krasnoyarsk, en consolation. » Une… maigre consolation.

Choulet révèle alors qu’il était un grand admirateur de Guy Crèvecoeur, le papa de Serge. « Lorsque j’ai découvert que le coach du Brussels s’appelait Crèvecoeur, je me suis demandé : ne serait-ce pas son fils ? Eh bien, oui ! Vous savez s’il était dans la salle ? »

Guy Crèvecoeur, qui vient souvent le dimanche, n’était malheureusement pas présent. Dommage, car Choulet aurait certainement aimé le rencontrer. « Jadis, j’ai beaucoup lu ses livres. Ils étaient très instructifs, et sont toujours d’actualité aujourd’hui. »

Chalon était clairement la meilleure équipe, mercredi soir à Neder-over-Heembeek, mais a dû rester vigilant jusqu’au bout car le Brussels s’est accroché. Les Bruxellois sont même revenus à 77-79 dans le money time et Choulet a alors utilisé une tactique étonnante, qui s’est révélée gagnante. Là où la plupart des coaches auraient sans doute demandé de jouer intérieur pour chercher des paniers faciles, il a préparé un système de jeu pour son shooteur à trois points John Robertson, qui a enfilé trois « bombes » d’affilée. « John était un peu en délicatesse avec son adresse ces derniers temps, mais il l’a retrouvée au meilleur moment », confesse Choulet. Et au plus mauvais moment pour le Brussels : 79-86, score final.

Daniel Devos

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