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Interview

Maxime De Zeeuw : « J’étais nerveux à Anvers »

Ce mercredi, les Port of Antwerp Giants ont bouclés le Groupe P de la FIBA Europe Cup sur le parquet du CEZ Nymburk d’un certain Maxime De Zeeuw. La qualification etait déjà en poche, mais l’enjeu fut la première place.

L’international belge n’avait jamais pensé en arriver à cette situation-là. C’est à Anvers qu’il s’est révélé, qu’il a été élu Joueur de l’Année et qu’il est devenu un titulaire à part entière chez les Belgian Lions. Et le destin a voulu qu’il soit au pied du mur face à ses amis.

« C’était encore plus spécial lors du match aller à la Lotto Arena »,  a-t-il confié à FIBA Europe. « J’ai croisé les gens de mon ancien club, j’ai retrouvé des amis, des anciens équipiers et un coach avec lequel j’ai encore joué, Roel Moors. Je n’avais rien à prouver, mais malgré tout, j’étais nerveux, j’avais trop envie de bien faire. Mentalement, ce n’était pas facile. C’était une soirée chargée d’émotion. Ce mercredi, à domicile, je n’aurai qu’une idée en tête : gagner ».

Le CEZ Nymburk est en mauvaise posture alors qu’au départ, il était considéré comme l’un des favoris de la FIBA Europe Cup. Comme Ostende, il s’était d’ailleurs inscrit en Eurocup, avant de se raviser. Et le champion tchèque est actuellement la meilleure équipe non-russe de la Ligue VTB.

« C’est à 100% de notre faute si nous en sommes arrivés là », analyse De Zeeuw. « Nous ne devrons nous en prendre qu’à nous-mêmes. Nous avons eu l’occasion de gagner à Anvers et à Sofia, mais nous avons manqué d’énergie. Nous avons analysé le match à la vidéo le lendemain et nous ne nous sommes pas reconnus. Si nous avions joué en FIBA Europe Cup avec la même intensité qu’en Ligue VTB, nous aurions déjà été qualifiés depuis longtemps. »

Participer à la fois à la Ligue VTB et à la FIBA Europe Cup, cela signifie passer énormément d’heures en avion. Mais De Zeeuw ne veut pas invoquer cette excuse. « Nous sommes professionnels et nous devons accepter ces contraintes », dit-il. « Le staff et le coach sont attentifs au moindre détail et veillent à ce que nous bénéficions des plages de repos indispensables. Davantage que physique, le problème est peut-être mental, car lorsqu’on bat une équipe comme Nizhny Novgorod en Ligue VTB, on a tendance à penser que ce sera facile, en semaine, en FIBA Europe Cup. Or, il n’y a jamais de matches faciles à ce niveau. J’ai regardé de nombreux matches. J’ai vu beaucoup d’équipes à l’œuvre et je suis persuadé que nous sommes meilleurs que nombre d’entre elles. Je pense même que nous faisons partie des huit meilleures équipes de la compétition. Mais, si l’on ne joue pas à son meilleur niveau, on en paie le prix. Chaque victoire se mérite. »

Il n’y a que deux ans que De Zeeuw a quitté Anvers pour la Virtus Rome (son club précédent avant Nymburk), mais l’ailier belge se sent un tout autre joueur qu’à l’époque. « Je suis devenu plus calme. Lorsque j’étais plus jeune, j’étais un peu fou », reconnaît-il en riant. «Aujourd’hui, je suis papa d’un petit garçon et cela a changé ma vie. Cela a aussi changé mon comportement sur le parquet. Désormais, je réfléchis plus à ce que je dois faire. »

Ce n’est pas uniquement la maturité qui a transformé De Zeeuw. « En quittant la Belgique pour jouer à l’étranger, on quitte inévitablement sa zone de confort », explique-t-il. « Lorsqu’on joue dans son pays, la pression est moindre. On sait que, même en cas de mauvais match, on restera dans l’équipe. Mais, lorsqu’on joue à l’étranger, on attend beaucoup de vous et on doit continuellement se montrer meilleur que les locaux. Cela aide à progresser. En cas de mauvais match, on sait qu’on doit immédiatement se rattraper et démontrer à ses employeurs qu’ils ont eu raison de vous faire confiance. »

« La Ligue VTB et la Serie A italienne sont d’un niveau supérieur au championnat de Belgique, mais il y a au moins une équipe belge qui serait capable de concourir dans ces deux compétitions : le BC Telenet Ostende », conclut De 2eeuw.

Daniel Devos

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