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Les 4 meilleures équipes d’Europe à Braine-l’Alleud

C’est un événement exceptionnel qui sera organisé ces mardi et mercredi à la salle André Renauld. Un événement qui mériterait plus d’écho qu’il n’en reçoit. « Imaginez-vous : c’est comme si Anderlecht organisait une compétition officielle au stade Constant Vanden Stock, réunissant Barcelone, le Real Madrid et Chelsea », s’extasie le président des Castors Braine, Jacques Platieau. « Avec la présence assurée de Lionel Messi. » (NDLR : Diana Taurasi, l’une des légendes du basket féminin, dans ce cas-ci.)

Ce sont ni plus ni moins que les quatre meilleures équipes d’Europe qui se produiront dans le Brabant wallon : les champion et vice-champion de l’Euroligue (USK Prague et Ekaterinbourg), et les champion et vice-champion de l’Eurocoupe (Villeneuve d’Ascq et Castors Braine). « A cette différence près que l’Eurocoupe est tout de même d’un niveau inférieur à l’Euroligue », tempère un peu  Ann Wauters, la nouvelle star très médiatisée du double champion de Belgique.

Ann wauters connait bien deux de ces équipes, puisqu’elle y a évolué. « Et j’ai travaillé avec le coach de la troisième équipe, l’USK Prague, lorsque j’étais à Valence. Là-bas en Espagne, j’ai aussi évolué avec Laia Palau, la meneuse de l’USK Prague. »

L’USK Prague, c’est le vainqueur surprise de l’Euroligue. « Les Tchèques organisaient le Final Four chez elles », explique Ann Wauters. « Il n’empêche, c’est un exploit. En finale face à Ekaterinbourg, elles ont livré le match parfait. C’’est une excellente équipe, avec – outre Laia Palau – la Serbe Sonja Petrovic, qui a été championne d’Europe avec son équipe nationale, en juin. »

Ekaterinbourg, c’est en Sibérie. Ann Wauters y a joué de 2009 à 2011, puis encore en 2013-2014. « C’est le plus gros budget jamais réuni en Europe pour le basket féminin. Mais, si le club peut se permettre d’engager les meilleures joueuses, il n’a pas toujours eu la meilleure équipe. Pour preuve : il n’a gagné que deux fois l’Euroligue ces dernières années. Cela démontre que le basket reste, avant tout, un sport collectif. Ekaterinbourg joue dans une grande salle souvent remplie par 5.000 spectateurs. Le club se déplace en jet privé et invite régulièrement une cinquantaine de supporters à l’accompagner lors de ces déplacements. Malheureusement, le contact avec les supporters est difficile, en partie à cause de la barrière de la langue. La vie là-bas ? La ville s’est modernisée, on y trouve aussi des centres commerciaux comme partout en Europe. Mais, comme il fait très froid (jusqu’à -20 ou -30° en hiver), on reste souvent à l’intérieur. Là, il fait chaud. Très chaud. Trop chaud. Un jour, j’ai téléphoné pour demander comment je pouvais régler le chauffage. On m’a répondu : c’est impossible, il est réglé automatiquement. J’ai alors demandé : et pour réduire la température, je fais comment ? On m’a répondu : ouvrez la fenêtre ! (elle rit)

Le passage d’Ann Wauters à Villeneuve d’Ascq est, lui, tout récent puisqu’il date de la saison dernière. « Ce que je retiens, c’est évidemment la victoire en Eurocoupe…. Oui, je sais : au détriment des Castors, désolée. Soulever ce trophée à Charleroi, en Belgique, devant la famille, ce fut très spécial pour moi. C’est un club un peu comparable aux Castors, avec une salle de dimension moyenne et un public très assidu là aussi. »

Mardi, en demi-finale, Castors Braine affrontera l’USK Prague, le vainqueur de l’Euroligue, à 18h45. L’autre demi-finale opposera, à 21h15, Ekaterinbourg à Villeneuve d’Ascq.

Le lendemain, mercredi, petite finale à 18H45 et finale à 21h15.

Avis aux amateurs : il reste des places !

Daniel Devos

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