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Maxime Gaudoux : « Je quitte des amis »

On arrivait en fin de troisième quart-temps, lorsque Maxime Gaudoux écopa de sa cinquième faute personnelle. Elle marquait, du coup, la fin de son aventure liégeoise, puisque Liège Basket allait être éliminé par Okapi Aalstar et que le capitaine des Principautaires défendra les couleurs du Proximus Spirou, ces trois prochaines années.

Au coup de sifflet final, alors que les joueurs regagnaient les vestiaires, les supporters liégeois déployèrent une banderole : « Un capitaine, un talent, un ami. Merci Max. »

« C’est une page qui se tourne, effectivement. A moins d’être champion, on part toujours sur une défaite. J’aurais sans doute préféré ne pas partir sur une cinquième faute, mais voilà. J’aurais aussi aimé inscrire la Coupe de Belgique à mon palmarès et l’offrir aux supporters. Cela s’est joué à un point, après prolongation. J’avais rejoint Liège à 18 ans, en provenance d’Awans. J’en ai 25 aujourd’hui. Je laisse derrière moi des amis. Ce club était quasiment devenu ma deuxième famille. J’ai même appris à apprécier des joueurs que je détestais autrefois. (NDLR : Il parle de Boris Penninck, qui l’avait parfois irrité lorsqu’il l’avait affronté comme adversaire, et dont il a découvert la véritable personnalité à force de le côtoyer). C’est donc avec beaucoup d’émotion que je plie bagage. J’ai grandi à Liège Basket, je dois énormément à ce club, et je n’exclus pas d’y revenir un jour. J’ai mis un peu de temps pour faire mon trou en D1, c’est dû aux études d’éducation physique que j’ai effectuées parallèlement jusqu’à mes 25 ans et aux blessures dont j’ai été victime, mais j’ai fini par m’imposer. Cette saison, j’ai même été capitaine. Fulvio Bastianini m’a peut-être promu à ce poste pour me responsabiliser, pour me calmer aussi, pour que je montre l’exemple. J’ai essayé de m’en montrer digne. Aujourd’hui, c’est un nouveau challenge qui se présente à moi. J’en avais besoin. Je ne renie rien, mais après toutes ces années à Liège, j’avais l’impression d’avoir fait le tour de la question. Et puis, lorsqu’on a l’occasion de franchir un palier, on ne peut pas la laisser passer. »

Charleroi suit donc l’exemple d’Ostende, qui domine aujourd’hui le basket belge après avoir été chercher les meilleurs joueurs de notre pays. Après Kevin Tumba et sans doute Alex Libert, c’est donc Maxime Gaudoux qui s’apprête à prendre la direction du Spiroudome. Liège, de son côté, voit filer un autre de ses talents belges : après Wen Mukubu, Ioann Iarochevitch, Lionel Bosco, Guy Muya et Pierre-Antoine Gillet, le capitaine quitte le navire. Un compliment pour le travail de formation effectué à Liège (NDLR : l’équipe B est championne de R1 et les Juniors ont remporté la Coupe AWBB). Mais le réservoir n’est pas extensible. Maxime Gaudoux devra probablement être remplacé par un joueur américain.

Daniel Devos

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