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D1 : Hertay-Gaudoux, la nouvelle génération de jeunes Liégeois

Le marquoir de la Lotto Arena indique 64-65, avec moins d’une minute à jouer. Liège est en possession du ballon. Celui-ci tourne, mais personne n’ose réellement prendre ses responsabilités. Il aboutit finalement sur l’aile, chez Yoann Hertay, qui… marque à trois points ! Son seul essai au-delà des 6m75, mais qu’est-ce qu’il est important ! Il offre quasiment la victoire aux Liégeois, d’autant que sur l’attaque suivante des Giants, c’est lui qui intercepte le rebond. « Sur mon tir à trois points, je n’avais d’autre possibilité que de tenter ma chance, puisque le chrono des 24 secondes était arrivé au bout », explique-t-il. « Et sur le rebond, j’ai vu qu’il allait être long et j’ai essayé de précéder Frank Turner. »

Hertay a joué 32 min 30 à Anvers (6 points, 5 assists et 3 rebonds). Son compère Maxime Gaudoux, 31 min 30 (7 points). Ces deux joueurs, depuis les départs de Pierre-Antoine Gillet et Olivier Troisfontaines, incarnent la nouvelle génération des jeunes Liégeois élevés dans le sérail. A 23 ans, ils sont arrivés à maturité et saisissent leur chance. Ils ont le même âge et ont terminé ensemble les mêmes études en éducation physique. « Mais pas dans la même école », précise Hertay qui ajoute : « Mon temps de jeu élevé, ce vendredi soir, s’explique aussi par l’absence de Lionel Bosco (NDLR : victime d’une contracture, il avait été préservé par mesure de sécurité). Mais c’est vrai que je me sens plus mûr qu’autrefois. Ma progression a été constante : avec les Espoirs, avec l’équipe de D2 (NDLR : qui n’existe plus) et maintenant avec la D1. J’ai beaucoup progressé, aussi, à l’entraînement au contact de Lio. Je dois sans doute encore mieux sentir quand je peux accélérer et m’infiltrer sous l’anneau ou, au contraire, quand je dois temporiser et servir un partenaire. Mais cela viendra avec le temps. »

Gaudoux, lui, s’affirme comme un ailier mobile et bon shooteur du haut de ses 2m00 alors que, chez les jeunes, il avait parfois évolué à l’intérieur. « Je suis assez polyvalent », confirme-t-il. « Mais cela fait plusieurs années que j’ai pris conscience de la nécessité de jouer en n°3 si je veux réussir en D1. Cela fait quelques années que je dispose d’un contrat pro, mais avec la fin de mes études, depuis un an, je me sens plus frais physiquement durant des matches. Et je suis aussi débarrassé de mes blessures qui ont sans doute freiné ma progression. A l’aile, je dois défendre mais aussi tenter des shoots lorsque c’est possible. Avec la blessure de Yannick Moray, une place s’est libérée à cette position, ce qui explique également mes titularisations et mon temps de jeu élevé. »

Derrière ces deux joueurs de 23 ans, Raphaël Allemand et Gérard Henrard, avec trois ans de moins, attendent leur tour et continuent à travailler. La formation porte ses fruits.

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Daniel Devos

 

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(Yohan Hertay : Liège Basket)

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