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Olivier Foucart garde les pieds sur terre

L’Okapi Alost a arrêté sa collaboration avec Falco Gand, mais a pris comme coach un… ancien joueur du club gantois, qui est également un ancien de la maison. Avec Olivier Foucart, l’équipe est aussi passée d’un entraîneur expérimenté, Eddy Casteels (64 ans) à un jeune entraîneur en pleine ascension (41 ans). Cela avait bien débuté, avec un joli 4 sur 5 en BNXT League, mais samedi, les Alostois sont tombés de haut avec une cinglante défaite 81-95 contre Zwolle, consécutive à un début de match catastrophique : 0-11, puis 7-25.

« J’endosse l’entière responsabilité de la défaite », annonce-t-il. « Les joueurs n’étaient pas prêts mentalement et c’est mon job de les préparer. Après cette entame de match désastreuse, nous sommes un peu revenus dans le parcours et nous avons connu quelques bonnes périodes, mais ce n’était pas suffisant. La victoire est méritoirement revenue à l’équipe qui en voulait le plus, à savoir Landstede Hammers. »

Olivier Foucart a le coaching dans le sang. Il a débuté très tôt. D’abord comme assistant à Gand et à Waregem, également comme head coach de différentes sélections de jeunes (U16, U18, U20 Belgian Lions) et pendant quelques années comme assistant de Dario Gjergja chez les Belgian Lions.

Pour ses débuts d’entraîneur chez les adultes, il a été champion de TDM1 avec Waregem. Il est ensuite parti en Allemagne, comme assistant de Roel Moers à Göttingen (2021–23), un club où il a succédé au coach anversois lorsque celui-ci est parti à Bonn (2023-janvier 25).

Il a donc déjà coaché en Bundesliga, mais paradoxalement, c’est sa première saison au plus haut niveau en Belgique. « Par rapport à l’Allemagne, il y a de grosses différences », reconnaît-il. « Outre-Rhin, les budgets sont plus importants, les salles sont vastes et bien remplies, l’attention médiatique est quotidienne. Pour autant, je ne considère pas ce retour en Belgique comme un pas en arrière. C’est un plaisir de coacher dans son pays, dans un club où l’on a joué. Je me rapproche aussi de ma famille. C’est également un beau challenge d’essayer de faire progresser un club aux moyens limités. »

Qu’a-t-il retenu de son expérience en Allemagne ? « Les méthodes de travail, d’entraînement. La manière dont on vit le sport, là-bas. On ne peut pas tout transposer en Belgique, car les structures sont différentes, mais on peut s’en inspirer. »

De tous les coaches qu’il a côtoyés, de qui a-t-il le plus appris ? De Dario Gjergja ? De Roel Moors ? « On peut apprendre de tout le monde », souligne-t-il. « Donc, également de ces coaches-là, mais aussi d’autres. Sans oublier d’apporter sa touche personnelle. »

Le virus du coaching l’a touché très tôt. « En fait, dès l’âge de 27 ou 28 ans, alors que j’étais encore joueur, j’avais le coaching en tête. Je l’ai abordé pendant mes études, et cela m’a plu. J’ai été impliqué à l’école Topsport, et cela s’est développé ainsi, de fil en aiguille. C’est aussi un héritage familial, je pense. »

Malgré la défaite de samedi, l’Okapi Alost reste sur un bon début de saison, avec 4 sur 6. « Certainement. La défaite de samedi peut aussi être prise comme un rappel à l’ordre salutaire. Les joueurs comprendront qu’ils doivent rester les pieds sur terre, même après un 4 sur 5. Sans vouloir chercher d’excuses, il y avait aussi des circonstances. Nous restions sur un long déplacement à Leeuwarden le mercredi, et nous étions rentrés à la maison à quatre heures du matin. Ce sont les aléas d’une vie de sportif, et il faut s’en accommoder, mais j’ai bien senti que certains joueurs étaient un peu émoussés physiquement, samedi dernier. »

Samedi prochain, Alost recevra Leiden, toujours invaincu. « Cette fois, nous ne pourrons plus invoquer les fatigues d’un long déplacement. Nous aurons toute la semaine pour nous préparer, à domicile. Si nous sommes battus parce que l’adversaire est plus fort, je l’accepterai, c’est la loi du sport. Mais j’attendrai de mes joueurs qu’ils donnent le maximum. »

Daniel Devos

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