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COVID-19

Le scénario que l’on aurait aimé ne plus revivre

On se croirait revenu un an en arrière. Souvenez-vous : en septembre 2020, le début du championnat de Belgique de D1 – qui s’appelait encore l’EuroMillions Basketball League – avait été reporté d’un mois, en espérant que la situation sanitaire serait meilleure. Il n’en a rien été, au contraire : la saison avait dû se disputer à huis clos. Les clubs amateurs, eux, avaient pu disputer la phase de poules de la Coupe de Belgique, en août. Les deux premières journées de championnat avaient aussi pu se tenir, du moins pour certains clubs car d’autres, touchés par le Covid, n’avaient pas joué du tout. Ensuite, la saison avait été purement et simplement annulée.

Ce week-end, à Mons, le match Belgique-Serbie a pu se jouer avec public. Il était moins une, car à partir de ce lundi, les compétitions de sport en salle devront se jouer sans public jusqu’au 15 décembre au moins. C’est ce qu’a décidé le gouvernement.

Face à cette décision, la BNXT League a décidé de reporter la journée de championnat des 3-5 décembre et le week-end de Coupe de Belgique des 10-12 décembre. Mais que se passera-t-il si le gouvernement prolonge les mesures actuelles au-delà du 15 décembre, voire les durcit ? Personne ne le sait.

Les clubs amateurs, eux, continuent de jouer, sans public donc. Quoi que : ce week-end, déjà, les mesures se sont fait ressentir. De nombreux matches de TDM1 et de TDM2 ont été reportés, soit parce que des joueurs avaient été testés positifs, soit parce que le risque était trop grand. Jusqu’ici, la saison avait pu se disputer quasiment sans encombre. Espérons que l’on ne doive pas, encore une fois, annuler le championnat.

La BNXT League dit comprendre la décision du gouvernement, mais regrette que le basket ne soit pas considéré comme un « spectacle assis », puisque les théâtres et salles de concert peuvent continuer leurs activités à condition que les spectateurs prennent place sur une chaise. La différence, c’est sans doute que le public sportif a tendance à se lever et à vociférer lorsqu’il assiste à une belle action ou qu’une décision arbitrale ne lui plait pas.

« Le gouvernement tue le basket », a-t-on entendu dans les travées de la mons.arena ce dimanche. Le plaisir des amateurs de sport n’est effectivement pas sa préoccupation première, celle-ci étant d’éviter que les hôpitaux ne soient débordés. La santé d’abord, on peut le comprendre. Si le gouvernement autorise encore la « pratique sportive », c’est parce que celle-ci est bonne pour la santé. Encourager son équipe préférée et boire un verre à la buvette, c’est autre chose. Mais il faut rappeler que les Pays-Bas avaient déjà décidé du huis clos dans les salles de basket avant qu’on ne le fasse en Belgique.

Ce fichu virus, avec un nouveau variant sud-africain dont on ne sait pas encore si son apparition est une bonne ou une mauvaise nouvelle (certains affirment que, s’il est plus contagieux, il provoquerait des formes de maladie moins graves, ce qui serait bénéfique), continue donc à nous pourrir la vie.

Daniel Devos

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