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Le Phoenix Brussels n’a jamais aussi bien porté son nom

Les cinémas peuvent rouvrir depuis ce mercredi 1erjuillet, et le Phoenix Brussels n’a attendu qu’un jour pour organiser sa traditionnelle conférence de presse annuelle au… Kinépolis de Bruxelles, ce jeudi.

Le Phoenix Brussels n’a jamais aussi bien porté son nom. Car il a bien failli disparaître et renaît aujourd’hui de ses cendres. Lassé par le manque de perspectives dû, entre autres, à un projet de nouvelle salle qui n’a jamais abouti, Serge Crevecoeur a quitté le club dont il était bien plus que le coach. Le président André Dekandelaer accusait, lui aussi, certains signes de fatigue et envisageait également de jeter le gant. « Lorsque j’ai parlé à l’échevin des sports Benoît Hellings de mon souhait d’arrêter, il m’a répondu qu’il n’en était pas question et qu’il m’aiderait à continuer », explique-t-il. « Puis, j’ai reçu un CV qui m’a paru très intéressant. Il émanait d’un certain Nikkel Kebsi qui s’est révélé être l’homme providentiel. »

Le fils de Chico Kebsi est aujourd’hui le manager général du Brussels. C’est lui qui a redonné au club les moyens de poursuivre l’aventure en D1. « Certains avaient qualifié ma mission d’impossible », raconte-t-il. « Comme si la tâche n’était pas assez compliquée en soi, un ami est venu frapper à ma porte. Il s’appelait Covid. Allez donc demander de l’aide à des entreprises qui sont fermées… Mais, au bout de tous les efforts, la réussite nous a souri puisque le Brussels a obtenu sa licence. »

Restait alors à constituer un effectif à partir d’une feuille presque blanche, puisque seuls Niels Foerts et William Robeyns étaient restés au bercail. Avec des moyens modestes, le staff sportif s’est efforcé de constituer une équipe compétitive… et avec un accent bruxellois, si possible. « Avant d’engager chaque joueur, je l’ai longuement questionné », relate le nouveau coach Ian Hanavan qui découvrira l’EuroMillions Basketball League comme coach et qui peut se targuer d’une expérience d’assistant-coach aux Beijing Duckx, en Chine. « Je lui ai posé des questions parfois pointues. Au-delà de son talent de basketteur, je voulais connaître sa mentalité et sa motivation. »

Aux noms déjà connus, se sont ajoutés ce jeudi deux derniers renforts : Thomas Massamba, un meneur suédois d’origine congolaise qui joue en équipe nationale suédoise, et Ryan Richards, un longiligne pivot de 2m11 qui arrive de Plymouth en Angleterre.

La saison dernière, le Brussels avait terminé 9e, laissait juste Liège derrière lui. Est-il capable de faire mieux alors que les joueurs belges recrutés n’ont pas spécialement de grosses références à présenter ou sont très jeunes ? C’est la grosse inconnue. L’échevin des sports Benoit Hellings, en tout cas, ne doute de rien. « Le Brussels est, actuellement, le seul club de la région bruxelloise capable de remporter un titre de… champion ! » C’est vrai qu’Anderlecht ne se porte pas très bien, mais quand même…

Reste qu’un problème crucial, celui de la salle, n’est toujours pas réglé. « Des améliorations sont prévues au complexe de Neder-over-Heembeek », poursuit Benoît Hellings. « Nous commencerons par installer une tente à l’extérieur pour accueillir les VIP de manière plus digne. Une convention a également été signée avec Brussels Expo pour accueillir quatre matches de gala par an au Palais 12. »

Le nouveau maillot a également été présenté. Il sera blanc à domicile et noir à l’extérieur, avec des parements… roses censés représenter la mixité dans la région de Bruxelles-Capitale.

Et l’affiche du Brussels European Tournament a été présentée. Elle est particulièrement alléchante pour le public bruxellois, puisque le Brussels accueillera, les 12 et 13 septembre, les Kangoeroes (avec Domien Loubry et Jonas Foerts), Gravelines-Dunkerque (coaché par Serge Crevecoeur) et Den Bosch (coaché par Jean-Marc Jaumin).

Si les départs de Domien Loubry et Jonas Foerts ont été les plus médiatisés, ceux de quelques joueurs formés à la Phoenix Talent Academy font la fierté des dirigeants bruxellois : Pierre Hajjar rejoindra le centre de formation des Antibes Sharks, Archange Izaw devrait rejoindre les Etats-Unis lorsque les conditions sanitaires le permettront et Plamedi, arrivé comme demandeur d’asile, rejoindra Elite Athletes à Anvers.

Signalons, enfin, la présence dans la salle de Maxime De Zeeuw (passé par l’Excelsior Bruxelles dans sa jeunesse) et de Gaston Colas, qui a fondé le club en 1957 et qui s’est montré très ému par le renouveau manifesté par le Brussels.

Daniel Devos

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