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Louvain ne lâche rien, à l’image d’Eddy Casteels

Eddy Casteels est un coach qui ne lâche rien. On s’en était déjà rendu compte lors de son long et fructueux passage chez les Belgian Lions. C’est encore le cas aux Stella Artois Leuven Bears. Il a vu partir, pendant l’été, plusieurs de ses cadres comme Anthony Lambot, Haris Delalic, Ibrahima Fall Faye ou Roby Rogiers ? Qu’importe ! Il a reconstruit une équipe qui va lutter pour les play-offs, et où les jeunes ont la part belle. Un projet qui lui tient à cœur. Des gamins formés dans le sérail, comme Seppe D’Espallier et Joris Fauconnier, ont encore grandi par rapport à la saison dernière. Le premier débute même dans le cinq de base et termine les matches, tandis que le second est un relais utile à la distribution. Des espoirs d’Ostende, comme Tim Lambrecht et Luka Kotrulja, sont venus s’aguerrir et chercher du temps de jeu. Milan Plessers et Lucas Ven, restés sur le banc mercredi soir, incarnent la génération suivante. Ils sont, bien sûr, entourés par des joueurs américains de qualité, comme Hugh Robertson, Brendan Stith et Josh Heath, qui jouent tous plus de 30 minutes. Mais ils ne sont que trois. Un quatrième, Donovon Jack arrivé de Liège, les a rejoints, mais il joue peu : 4 minutes, mercredi soir.

Eddy Casteels a su transmettre son tempérament et sa volonté à son équipe qui, elle non plus, ne lâche rien. Elle n’a pas baissé pavillon, mercredi soir au Dôme de Charleroi, lorsqu’elle a été menée 42-27 par un Spirou privé de Khalid Boukichou, blessé au talon. Elle a continué à jouer, et l’incroyable s’est produit. Alors que le marquoir indiquait 60-47 en début de troisième quart-temps, elle a placé un… 0-21 pour prendre les commandes à 60-68 et garder la tête froide jusqu’au bout. Le Spirou a-t-il complètement déjoué ou les Bears ont-ils connu un moment de folie ? Un peu les deux, sans doute. Alex Libert a disjoncté, et a dû rejoindre les vestiaires après une faute intentionnelle et une technique pour rouspétance. On connaît l’importance du capitaine carolo dans le jeu du Spirou. Et lorsque Josh Sharma – désormais un élément important, lui aussi – a dû quitter le terrain pour cinq fautes, la messe était dite. Anthony Beane, face à toutes les défections, a bien essayé de prendre le match à son compte (31 points et 5 rebonds, mais un seul assist), mais cela n’a pas suffi. Louvain s’est imposé 84-94, avec Hugh Robertson en exergue (31 points également, 4 rebonds et 2 assists), mais aussi Brendan Stith (18 points et 8 rebonds) et Josh Heath (13 points, 1 rebond et 4 assists) dans le rôle de moteurs. Côté belge, on notera les 13 points de Seppe D’Espallier (tous en deuxième mi-temps), et les 8 points et 2 rebonds de Tim Lambrecht, qui a joué 24 minutes. Le jeune Français Malcolm Cazalon a aussi tenu son rang, auteur de 4 points, 3 rebonds et 3 assists en 17 minutes.

Vendredi, Louvain se rend chez les Kangoeroes de Malines, peut-être un adversaire direct pour l’accession aux play-offs. Charleroi, lui, se rend samedi à Ostende, dans un clasico qui s’annonce spécial pour Sam Rotsaert et Khalid Boukichou, mais qui ne se présente pas sous les meilleurs auspices. Et dire qu’une semaine plus tôt, le Spirou était allé gagner à Anvers et s’était qualifié pour le deuxième tour de la FIBA Europe Cup sur le parquet du Donar Groningen…

DanielDevos

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