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Le RPC Anderlecht gagne le derby bruxellois haut la main

Il y avait une belle petite chambrée, vendredi soir au stade Fallon, pour le derby bruxellois entre l’UB Woluwe et le RPC Anderlecht. Et Sacha De Vreught a directement mis le feu aux poudres, en inscrivant deux paniers à trois points consécutifs (plus un lancer franc) pour faire 7-2. Mais le meneur de l’UBW s’est rapidement essoufflé. Ses deux tentatives suivantes se sont soldées par autant d’airballs. Il n’en fallait pas plus pour que le RPC file à 7-13, soit un 0-11. Quelqu’un devait prendre le relais. Ce fut Alexis Amerlinck, qui ramena l’équipe locale aux commandes : 15-14. Ce sursaut d’orgueil n’allait pas durer : au terme du premier quart-temps, c’était 15-20. Puis 15-28, 19-36 et 22-39 au repos. Mais. Les visiteurs s’étaient envolés et les joueurs locaux n’allaient plus les revoir.

Le RPC dominait dans tous les domaines : sur le plan athlétique d’abord, où les visiteurs ont imposé leur taille et leur expérience pour dominer la raquette. Mais aussi en termes d’intensité et d’adresse. L’UBW semblait amorphe.

« C’est étrange, c’est la première fois que je gagne ici avec le RPC », a souligné le président anderlechtois Michel Hecq.

L’écart maximal a été atteint à 49-78, et si l’UBW a un peu atténué l’addition en fin de match (notamment par Alexis Amerlinck », auteur de 19 points), la victoire n’a jamais été contestée. 71-89, score final.

« La défense fut clairement la clef du succès », analyse le coach visiteur, Laurent Monsieur. « Y avait-il une motivation particulière pour le derby ? Sans doute, oui. Il y a une semaine, nous avons été bons offensivement contre Sprimont, mais beaucoup moins défensivement. Au stade Fallon, il y avait les deux. Nous avons, certes, été un peu aidés par la première mi-temps très faible de l’UBW, mais si notre adversaire a loupé beaucoup de tirs, j’ai la faiblesse de croire que c’était aussi dû à notre défense. Pourquoi, dans certains matches, sommes-nous passés complètement à côté du sujet ? Sans doute à cause d’une certaine forme d’arrogance. Certains pensaient qu’il suffirait d’une petite accélération pour émerger en fin de match, mais cela ne se passe pas toujours ainsi. »

Thomas Madoki, auteur de 22 points pour son retour dans la salle où il a joué six ans, a dû se dire qu’il avait bien fait de changer d’air.

Car du côté de l’UB Woluwe, il y a clairement un malaise dans l’équipe. Et le pas de côté effectué par le coach Yvan De Vreught, qui s’occupe désormais des U21, est sans doute lié à cet état d’esprit. Les Woluwéens ne sont plus que l’ombre de la formation séduisante qui, il y a quelques semaines encore, était deuxième du championnat et produisait un basket attractif, à base d’un pressing tout terrain, de paniers faciles et de tir à trois points. Le week-end précédent, ils avaient déjà bu la tasse à Esneux, où ils se sont inclinés 87-69. Vendredi, après avoir réalisé leur stretching de fin de match, les joueurs se sont empressés de regagner les vestiaires, tête basse. Ce ne sera pas simple, pour le nouveau coach Yvon Jadoul, de remettre le train sur les rails et de ranimer la flamme.

DanielDevos

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