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Eurocup Women

SKW donne de l’expérience européenne à ses jeunes joueuses

Cette saison, fait inhabituel, trois équipes belges s’étaient inscrites en Eurocup Women. Liège Panthers et Namur Capitale ont dû passer par un tour préliminaire et sont déjà éliminées. Sint-Katelijne Waver, plus communément appelé SKW, était en revanche directement qualifié pour les poules en sa qualité de vice-champion de Belgique. Le premier match ne s’est pas très bien passé, avec une lourde défaite 80-48 à Basket Landes. En revanche, ce jeudi, dans leur petite salle du Heiveld, les protégées d’Arvid Diels ont battu les Suissesses d’Elfic Fribourg : 74-68 après prolongation. Elles étaient menées 21-34 à la mi-temps, mais ont eu le mérite de s’accrocher pour revenir, passer devant à 50-45, arracher l’extra-time à 64-64 et donc finalement s’imposer, au terme d’un match qui a enregistré 16 changements de leader, en comptant notamment sur une brillante Elise Ramette, auteur de 23 points dont 5 sur 8 à trois points.

Il y a quelques années que SKW n’avait plus participé à une coupe européenne. Cette année, le club a décidé de se réinscrire. L’objectif est essentiellement de donner de l’expérience européenne à ses jeunes joueuses. C’est tout à son honneur. D’autres équipes, régulièrement placées sur le podium du championnat de Belgique, ont toujours refusé de participer aux compétitions européennes. On songe notamment à feu Waregem. « Certaines équipes belges jugent inutile de jouer l’Europe », explique Arvid Diels. « Ces équipes-là constituent un groupe de joueuses capables de forger des résultats dans la compétition nationale, mais ne développent pas nécessairement un programme de formation ».

Et la formation, c’est le créneau de SKW. Le club est, avec Liège Panthers du côté wallon, à la pointe dans ce domaine. Les deux joueuses les plus âgées de l’équipe première ont… 21 ans ! Il s’agit de Sofia Ouahabi et de Fauve Bastiaenssen. La capitaine Laure Resimont, elle-même, n’a que 20 ans. La saison dernière, le podium du référendum de l’Espoir féminin de l’année était constitué par trois joueuses de SKW : Billie Massey, Becky Massey et Marie Vervaet. Laure Resimont avait été lauréate l’année d’avant et a été élue Joueuse de l’Année cette année-ci. Le coach Arvid Diels est lui-même le sélectionneur de l’équipe nationale U18 Girls.

Jeudi, le trio d’arbitral – déjà présent la veille au Spiroudome pour siffler Castors-Villeneuve – était formé par un Britannique, un Islandais et une… Namibienne, vivant en Autriche, qui répond au doux nom de Sarty Nghixulifwa.

Et puis, parlons un peu de cette équipe de Fribourg, championne de Suisse et déjà largement en tête de son championnat. Elle a un accent bien belge. Son coach n’est autre que Jan Callewaert, originaire de Wevelgem et qui était le coach de Waregem jusqu’à ce que le club flandrien ne cesse ses activités, en fin de saison dernière. Sa capitaine n’est autre que… Noémie Mayombo. Elle a déjà beaucoup bourlingué dans sa carrière, puisqu’avant de rejoindre la Suisse, elle a évolué en Russie (Novosibirsk et Krasnoïarsk), en Pologne et en Turquie.

Fribourg comptait donc quelques supporters belges dans la salle. La famille Mayombo, évidemment, mais aussi un certain Bernard Tirtiaux. L’ancien distributeur du grand Castors Braine des années 80 et 90 s’était déplacé, depuis Andenne, pour saluer Jan Callewaert qui n’est autre que son… beau-fils ! Sa fille, Fanny Tirtiaux, avait fait sa connaissance lorsqu’elle était partie jouer à Waregem et a fini par… l’épouser. Une belle histoire dans le monde du basket.

DanielDevos

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